Création d’une commission indépendante de surveillance de la présidentielle Le niet de Bélaiz

Création d’une commission indépendante de surveillance de la présidentielle Le niet de Bélaiz

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a coupé court aux doléances émises par un groupe de formations politiques, appelant à mettre sur pied une commission indépendante de surveillance des élections et ce, en prévision de la prochaine élection présidentielle.

Tayeb Bélaiz a brandi pour cela la loi électorale en vigueur dans le pays, qui octroie, entre autres prérogatives, la surveillance des élections et leur organisation au seul ministère de l’Intérieur, donc à l’Etat.

A ce titre, la prochaine élection présidentielle sera chapeautée comme ses précédentes par l’administration, et  » ces élections seront surveillées par deux commissions, la première judiciaire, composée de magistrats et la seconde politique dans laquelle siégeront les représentants des partis « , a précisé le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, jeudi dernier, en marge d’une séance de questions orales organisée au Conseil de la Nation.

Considérant tout de même que la revendication des partis de l’opposition est « un fait normal dans les pays démocratiques et ceux qui consacrent le multipartisme », Tayeb Bélaiz a accusé pourtant une fin de non-recevoir à leur requête soutenant dans ce sens que l’opposition « n’a pas toujours raison ».

« De grandes garanties pour une opération électorale transparente et claire », a-t-il ajouté en guise de garanties à l’adresse des partis de l’opposition, mais aussi et surtout pour les candidats potentiels qui s’apprêteraient à entrer en lice dans la course à la Magistrature Suprême.

Il s’agit là, d’un énième échec pour les partis de l’opposition qui tentent vainement de se réorganiser et aborder la prochaine échéance en position de force. En d’autres termes, l’administration restera toujours aux commandes des échéances électorales.

Le groupe dit des  » 14  » qui s’est réuni récemment à Alger, avait réclamé la constitution d’une commission nationale indépendante du pouvoir, pour superviser la préparation et l’organisation de la prochaine élection présidentielle. Un deuxième revers les attend dans les tous prochains jours, puisqu’ils ont également demandé le report de la révision constitutionnelle jusqu’après l’échéance présidentielle.

Là encore, leur requête semble être une lettre morte, en ce sens que la révision de la loi fondamentale est étroitement liée justement à la prochaine présidentielle, notamment en ce qui concerne la délimitation des mandats présidentiels, mais aussi d’autres dossiers aussi importants que la création d’un nouveau poste de vice-président de la République. A ce titre, la réponse du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales est claire et sans ambages.

Il n’y aura pas de commission indépendante pour superviser la prochaine présidentielle. En parallèle, l’opposition, notamment les partis islamistes, qui nourrissent de fortes ambitions présidentielles sauront- ils contre-attaquer ?

Ceci semble éloigné dans la mesure où l’opposition fait montre d’une grande fébrilité sur la scène, ne parvenant pas à s’organiser autour d’une seule et unique plateforme de revendications. Aussi les batailles de leadership ont jeté à l’eau toute tentative de coalition en perspective de la prochaine présidentielle.

M. A. C.