Création d’une agence de l’ONU dédiée aux droits des femmes

Création d’une agence de l’ONU dédiée aux droits des femmes

L’assemblée générale des Nations unies a unanimement approuvé vendredi la mise sur pied d’une agence unique de l’ONU dévouée à la promotion de l’égalité des femmes.

La résolution, adoptée par consensus par les 192 États membres, fera en sorte de placer quatre organes de l’ONU qui travaillent à l’avancement de la condition des femmes sous la gouverne d’une seule entité appelée «ONU Femmes».

Les diplomates ont soulevé un tonnerre d’applaudissements quand le président de l’Assemblée, Ali Abdessalam Treki, a officiellement proclamé l’approbation de la résolution. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a affirmé qu’il s’agissait d’un point tournant, estimant qu’il sera désormais plus difficile d’ignorer les défis auxquels font face les femmes et les filles dans le monde.

L’approbation de la résolution survient après quatre ans de campagne menée par l’Union européenne pour rationaliser les activités de l’ONU sur la promotion des droits des femmes. La campagne était soutenue par de nombreuses organisations de femmes et d’autres organisations non-gouvernementales.

La vice-secrétaire générale des Nations unies, Asha-Rose Migiro, a estimé que le vote était historique, affirmant que l’ONU Femmes donnera pour la première fois à l’organisation un seul pilote reconnu pour diriger et accélérer l’atteinte des objectifs pour les femmes.

Depuis plusieurs années, les Nations unies font face à de sérieux défis dans la promotion de l’égalité des femmes dans le monde à cause d’un manque de financement et de l’absence d’une voix et d’une structure uniques.

La résolution prévoit que l’ONU Femmes sera dirigée par un sous-secrétaire général de haut rang qui devra être choisi par le secrétaire général avant l’ouverture de la prochaine session de l’Assemblée générale, en septembre.

Trois noms ont déjà été publiquement évoqués pour ce poste : celui de l’ancienne présidente du Chili Michelle Bachelet, celui de l’ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, et celui de Radhika Coomaraswamy, représentante spéciale du secrétaire général pour les enfants et les conflits armés.