L’évaluation de la réunion de l’instance de consultation et de suivi de l’opposition et la préparation de sa prochaine rencontre le 25 septembre prochain au siège de la permanence de l’ex-candidat à la présidentielle d’avril dernier, ont été au centre du conclave périodique du Pôle des forces du Changement, présidé par son coordonnateur Ali Benflis.
Cette réunion a été l’occasion, selon un communiqué du pôle transmis à notre rédaction, de saluer la création de l’Instance de consultation et de suivi de l’opposition nationale, issue en partie de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique. Le Pôle estime que l’instance constitue un nouvel acquis et « une étape marquante dans la consolidation de l’unité des rangs de l’opposition nationale autour de l’objectif du changement démocratique. »
L’instance que coordonne l’ex-secrétaire général du FLN estime que celle-ci constitue un outil idoine dont dispose désormais l’opposition « lui permettant de renforcer son unité d’action en direction du peuple algérien et des autres forces politiques, économiques et sociales attachées à la cause du changement démocratique. »
Par ailleurs, le retour de Miloud Chorfi à la tête de l’autorité de régulation de l’audiovisuel (il l’avait dirigé dans les années 90), n’a pas été du goût du Pôle des forces du changement. Il estime que cette nomination vient à contre-courant de toutes les proclamations d’ouverture des espaces des libertés et des droits. Le régime « confirme sa volonté de continuer à brider le droit à l’information qui est un attribut fondamental de toute société démocratique. » Et le communiqué d’ajouter : « Après avoir assuré sa mainmise totale sur les médias publics, le régime en place ne cache plus, au moyen de cette nomination sa volonté déterminée de soumettre à son emprise totalitaire l’ensemble du nouveau paysage médiatique national. »
En conclusion, les rédacteurs du document estiment que cette nomination contrevient de manière flagrante à tous les principes d’indépendance, d’impartialité et de neutralité sur lesquels devrait reposer la direction et le fonctionnement de cette autorité.
Rappelons que le Pôle des forces du changement a été créé cinq jours à peine après les élections présidentielles d’avril dernier. Il était dans un premier temps composé de l’ensemble des partis politiques (une vingtaine) ayant soutenu la candidature de Ali Benflis à la présidence de la République. Puis, à la lumière du lancement des invitations pour participer aux consultations sur la révision constitutionnelle, alors qu’Ali Benflis avait exprimé son refus de prendre part à ce qu’il a qualifié de « parodie », 13 partis ont préféré accorder le bénéfice du doute au directeur de Cabinet du chef de l’Etat et prendre part aux consultations en y formulant y compris leurs propositions. Aujourd’hui, il ne reste plus que 7 formations politiques dans le Pôle des forces du changement.
Faouzia Ababsa