Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) approuve la décision du ministère de l’Education portant dissolution de la commission nationale et des commissions wilayas de gestion des œuvres sociales et la création, au niveau des établissements scolaires, dont les lycées, de commissions élues par le personnel de chaque établissement qui seront chargées de cette gestion.
«Cette décision a été l’une des propositions de notre syndicat», Idir Achour, porte-parole du CLA. «A notre sens, la création d’une commission de gestion au niveau de chaque établissement scolaire contribuera à lutter contre la corruption», estime-t-il. Chose que ne partage pas Larbi Nouar, coordinateur national du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST) qui désapprouve totalement cette mesure et par conséquent, s’oppose à la dissolution de la commission nationale et des comités de wilayas.
«Créer des commissions de gestion des œuvres sociales au niveau de chaque établissement scolaire n’est pas une solution. Au contraire, la valeur des œuvres sera divisée et personne n’en profitera. Car, le budget une fois divisé, le secteur ne pourra pas réaliser de grands projets, comme les logements. Que fera un établissement scolaire avec seulement 40 millions de centimes ? Ils ne serviront qu’à assurer leurs petites dépenses !», affirme-t-il en signalant qu’un nouvel arrêté ministériel relatif à la gestion des œuvres sociales en remplacement à l’ancien arrêté, qui sera abrogé, est nécessaire.
«Nous sommes contre cette méthodologie. Nous voulons une gérance officielle est réglementée. Or, cet arrêté n’est apparemment pas dans les projets de la tutelle», fait-il savoir. Par ailleurs, le CNAPEST désapprouve également la décision de la tutelle d’impliquer l’UGTA et les membres du ministère de l’Education dans la commission mixte qui sera créée, pour faire le bilan et l’inventaire des œuvres sociales des quinze dernières années.

«La commission doit être d’ordre juridique et nous ne voyons pas ce que l’UGTA et le ministère de l’Education ont à voir la dedans», relève-t-il. Idem pour le CLA qui appelle à ce que la commission d’évaluation des œuvres sociales soit gérée uniquement par des représentants du ministère des Finances et de la Justice.
«Cela dit, les syndicats du secteur doivent avoir un droit de regard sur les travaux de cette commission sans pour autant en être membres», souligne Idir Achour. Selon ce dernier, les biens existant à l’intérieur du pays ainsi que ceux se trouvant à l’étranger en matière d’œuvres sociales doivent revenir à l’Etat. «Nous avons des biens importants à l’étranger, tels des hôtels dont il faut faire l’inventaire avant de décider de ce qu’il faut en faire», conclut-