«Pour cette finale, on a vu une équipe qui a pris le jeu à son compte sans matérialiser sa domination et une autre qui a gagné. C’est ce que je retiens de cette rencontre mais, malheureusement, en coupe, il faut gagner. Nous n’avons pas eu cette chance, la réussite n’était pas au rendez-vous. Le Chabab n’a pas à rougir de cette défaite, mon équipe méritait un meilleur sort.»
«Qui a parlé du titre ?»
«A ma connaissance, je n’ai jamais annoncé qu’on pouvait jouer le titre. Même les dirigeants peuvent vous le confirmer. Comment voulez-vous que je puisse concourir pour le titre alors que mon effectif n’aurait jamais pu répondre à cette exigence. Je connais parfaitement mon groupe, raison pour laquelle j’ai souvent essayé de tempérer les ardeurs de certains. La grande difficulté à laquelle je suis éternellement confronté réside dans cet effectif justement car je suis toujours embarrassé par les absences à répétition des joueurs soit pour cause de blessure, soit pour cause de suspension. Je vous assure que n’importe quel autre entraîneur aurait pris les mêmes décisions.»
«Arriver en finale est déjà un exploit»
«Vu les nombreux problèmes rencontrés et la situation peu reluisante des joueurs, je pense que le fait d’atteindre ce stade de la compétition est déjà un exploit, c’est énorme ce que nous avons réalisé. L’essentiel a été accompli. Jouer les premiers rôles en championnat est aussi notre objectif ? Qu’à cela ne tienne. Il faut cependant se montrer raisonnables et lucides car, pour exiger des titres, il faudrait y mettre les moyens. Nous demander voire exiger de nous de jouer sur les deux fronts, je crois que c’est insensé, cela relève de l’imaginaire.»
«Le MCA et l’USMH ne sont pas dans la poche»
«On essaye tant bien que mal d’atteindre notre objectif qui est d’abord et toujours d’améliorer le classement car les deux rencontres face respectivement, au MCA et à l’USMH ne sont pas dans la poche. Je sais ce que j’ai comme potentialités et le plus dur est à venir. En clair, je suis conscient de ce que j’avance.»
«Rester, c’est vous qui le dites»
«Quant à mon avenir au club, je ne peux rien annoncer pour le moment, vous serez informé incessamment mais il n’est pas certain que je sois sur le banc samedi prochain, je préfère patienter. Je serai fixé très prochainement.»
«Il n’y a que les ingrats qui ne reconnaissent pas notre bon travail»
«J’ai largement dépassé les objectifs qui m’ont été assignés mais, malheureusement, il n’y a que les ingrats qui ne le reconnaissent pas ou plutôt ne veulent pas le reconnaître. Cette frange de personnes n’a rien à voir avec le football, d’où cette ingratitude et cette hypocrisie à mon égard d’une manière générale car je ne vise pas de dirigeants précis.»
«L’éventualité de quitter mes fonctions n’est pas complètement à écarter»
«Comme je vous l’ai dit auparavant, j’ai énormément de mal à supporter certaines choses, par rapport au climat au sein du club, l’ingratitude et, surtout, les coups bas. C’est pourquoi l’éventualité de quitter mes fonctions n’est pas complètement à écarter et cela me désole.»
Il décidera de son avenir après sa rencontre avec Gana
L’entraîneur belouizdadi était, certes, déçu de la défaite de son équipe en finale de la Coupe d’Algérie mais il n’en demeure pas moins que des enseignements et beaucoup de satisfactions en ont été tirés. Le Chabab a dominé, mais n’a pas su profiter de ses moments forts. Ce qui ronge Djamel Menad, c’est le comportement de certains dirigeants qui essayent de lui faire porter le chapeau en l’accusant de tous les maux. Le technicien belouizdadi ne veut pas anticiper et préfère temporiser avant de rendre sa décision. Une entrevue d’urgence devrait réunir les deux responsables.
Objectif atteint, malgré la défaite
Le Chabab de Belouizdad pensait pourtant avoir les armes pour remporter le septième titre pour égaler le record de son adversaire du jour, l’ESS, qui, grâce à sa victoire sur le CRB, détient désormais le record avec huit consécrations en autant de finales. Les hommes de Menad n’ont pas démérité en ayant produit une excellente seconde manche. Ils ont fait bon usage de leur potentiel mais que peut-on faire devant les caprices de Dame Coupe ? La chance, l’ingratitude, le climat malsain poussent le premier responsable technique à jeter l’éponge alors que, ne serait-ce que, par correction, les dirigeants auraient pu soutenir leur entraîneur, celui-là même qui était, dans un passé récent, considéré tout simplement comme le messie. «Autant d’efforts, et pas de récompense à la fin, c’est dur», soupirait l’entraîneur Djamel Menad qui avait fait de cette compétition sa priorité de la saison. Il n’a pas manqué grand-chose aux Rouge et Blanc. «Des détails», comme toujours. Mais le talent de Djabou, d’une part, et l’opportunisme de Benmoussa et Hachoud, d’autre part, ont probablement été des atouts pour tenir les Belouizdadis à distance au score comme sur le terrain en seconde période. L’expérience et la puissance de l’effectif sétifien ont fait le reste. «Ça a été très intense, mais il y a de la confiance dans notre équipe. On n’a jamais paniqué», soulignait le capitaine belouizdadi, Karim Mammeri. Et d’enchaîner : «Je suis forcément déçu. En deuxième mi-temps, on s’est ressaisis, on voulait garder l’initiative mais cet ascendant sur le jeu ne nous a pas permis de concrétiser notre domination. Pourtant, on était passés tout près du sacre. Après avoir remis les pendules à l’heure, on a senti une grosse envie, mais c’est insuffisant pour remporter la coupe. Même si on a perdu, il y a des choses intéressantes. Il va falloir travailler sur des détails pour passer à un autre stade. Il nous a peut-être manqué la patience… enfin, il va falloir regarder ce match, il nous aidera à nous améliorer. Ces matches couperets nous aident à grandir et c’était vraiment un gros match.»
Belaïd Harb : «Menad est un Monsieur»
L’ancien latéral gauche du Chabab, Belaïd Harb, a été très surpris de la manière avec laquelle on s’est attaqué à Djamel Menad : «La touche de Menad est non seulement perceptible mais imposante. Il a donné à cette équipe une autre dimension depuis son arrivée. Qu’on le veuille ou non, les résultats plaident en sa faveur. Menad a pris des risques énormes en acceptant de coacher le Chabab qui était alors en plein tourbillon. La série de trois défaites d’affilée et la crise financière récurrente ne l’ont pas effrayé et maintenant, on vient mettre en doute ses compétences et sa sincérité. Mais lorsque ces critiques et ces accusations émanent de personnes n’ayant aucune culture footballistique, on ne peut que s’incliner.»
«Il est derrière la réussite de l’équipe»
«En ma qualité d’ancien joueur, je peux mesurer le travail accompli par Menad, un travail dans des conditions bien particulières, car il n’est jamais aisé de préparer un groupe qui ne vit que de promesses. Si l’équipe est parvenue à réaliser ces résultats, c’est grâce à lui. Il a réussi à redresser la barre et gagner la confiance de ses joueurs. Je pense sincèrement que Menad a apporté un grand plus à l’équipe», a dit Harb
Gana : «Menad restera avec nous»
Le président Azzedine Gana aurait persuadé son entraîneur de renoncer à la démission et à ce propos, il affirmera : «Menad est et sera avec nous, on ne va pas le laisser partir. J’ai eu une discussion avec lui après le match et je pense avoir réussi à le faire revenir sur sa décision. Il va aller au bout de l’aventure et terminera la saison à la tête de la barre technique, d’ailleurs il sera là pour diriger la séance de reprise.»
«La coupe a fait son choix»
«Je crois que les joueurs ont fait de leur mieux pour gagner la finale et remporter le trophée, malheureusement Dame Coupe a choisi l’Entente. Vu la physionomie de la rencontre, je peux dire sans me tromper que nous méritions aussi la Coupe mais c’est ça le football. Par ailleurs, cette saison a été très enrichissante sur tous les plans, les victoires et les défaites nous serviront car nous avons de grands projets à l’avenir et beaucoup de choses vont changer la saison prochaine.»
La CNEP n’a donné aucun sou au CRB
Le sponsor du club, la CNEP, selon des sources crédibles, n’a donné aucun sou au CRB cette saison alors que le président, Azzedine Gana, nous a affirmé lors de la première grève des joueurs : «Nous avons des assurances de notre sponsor, la CNEP, de renflouer les caisses du club cette semaine. D’ailleurs nous avons demandé à cette compagnie de revoir à la hausse la subvention car le CRB a pris de l’envergure et nos sponsors doivent automatiquement nous accompagner, dont la Caisse d’épargne. Son directeur nous a promis une rallonge financière acceptable», a-t-il dit à l’issue de la réunion avec les joueurs et le staff technique dirigé alors par le Transalpin, Solinas, qui a été remercié d’ailleurs après s’être montré solidaire avec les joueurs. L’argent attendu a fini par atterrir dans les caisses du club mais le pourvoyeur était autre. La question qui mérite d’être posée expressément est : cet argent est venu d’où ? Ce ne serait pas la CNEP pour la simple et unique raison qu’il n’existe aucune convention entre les deux parties cette saison, donc pas de contrat, pas d’argent.
Benaldjia supervisé par une équipe française
Le milieu du terrain, Billel Benaldjia, serait sur les tablettes d’une formation française évoluant en Ligue 2. Un émissaire s’est déplacé spécialement à Alger pour le voir à l’œuvre. Benaldjia, qui n’a pas été aligné d’entrée par Menad, a réussi à impressionner et gagner des points après son incorporation puisqu’il a été directement impliqué dans le but égalisateur de son équipe tout en stabilisant le jeu. Le superviseur qui se trouvait au 5-Juillet voulait savoir pourquoi le joueur n’a pas été aligné d’entrée alors qu’il a les qualités requises pour mener le jeu de son équipe.