Après l’élimination aux 32es de finale de la Coupe d’Algérie qui est, faut-il le dire, une suite logique aux évènements qui ont caractérisé le quotidien du club belouizdadi ces derniers temps, le CRB va renouer ce week-end avec le championnat où la situation est déjà critique. Alors que les camarades de Ammar Ammour ne sont qu’à deux points du premier relégable, deux déplacements de suite les attend avant la trêve, d’abord à Oran pour affronter le MCO à l’occasion de la 14e journée de Ligue 1 puis à Béjaïa face à la JSMB pour le compte de la dernière journée de cette phase aller. Le moins que l’on puisse dire, c’est que tous les feux sont au rouge.
Les dirigeants sont convaincus que le problème réside au sein du groupe
On ne peut pas dire cependant que les dirigeants ne s’y sont pas rendu compte, mais le mal s’est propagé tellement partout que les responsables du club ne savent plus où donner de la tête, car même au niveau de la direction, c’est toujours la confusion totale. Toutefois, le DG actuel du club, avant la réunion du CA d’hier, Malek Réda, a décidé d’aller voir les joueurs et leur parler afin de déceler le vrai problème qui empêche l’équipe à se ressaisir. Les dirigeants sont en effet convaincus aujourd’hui que le problème réside dans le groupe et non au niveau du staff technique comme certains veulent le faire croire, car selon eux, Gamondi a tout essayé en alignant souvent l’équipe qui fait l’unanimité par sa composante, mais le rendement sur le terrain a toujours été en deçà des espérances. Pis, le groupe semble sans âme et dépourvu de toute volonté et de solidarité. Pour eux donc, c’est au niveau de l’équipe qu’il faut chercher les raisons de ce mal-être et non ailleurs, d’autant que les premières constations font état de la formations de clans et de problèmes conflictuels qui auraient fini par disloquer le groupe. Cela a donc poussé les responsables du club a réunir les joueurs pour savoir exactement ce qui se passe.
L’équipe s’exile à Dar El Beïda
Bien entendu, la colère de la rue à Belouizdad n’arrange pas les choses. Ça remet davantage de pression sur l’équipe qui va encore une fois passer une semaine loin de la maison pour fuir cette colère des fans et éviter d’éventuels affrontements avec les supporters au lendemain de l’élimination en coupe, surtout après ce qui s’est passé au retour de Béjaïa où des fans en colère ont dû encercler le bus des joueurs pour s’en prendre à ces derniers en les traitant de tous les noms d’oiseau tout en les accusant de malhonnêteté et tricherie. Ainsi, la séance de la reprise d’hier a été programmée à Dar El Beïda, à la caserne de la Protection civile, et cela va être certainement les cas pour les autres séances de la semaine jusqu’au jour du déplacement à Oran.
Gamondi estime que la pression des supporters a aggravé la situation
Pendant ce temps-là, Angel Gamondi se montre de plus en plus inquiet. Après avoir bien analysé la situation, il est convaincu aujourd’hui que le problème est d’ordre psychologique. Car, sur les plans technique et tactique, il a tout essayé. Tout le travail qui devait être fait à l’entraînement l’a été. Mais en voyant le rendement de ses joueurs sur le terrain, il n’y a trouvé aucune explication sur le plan technique. Et après avoir discuté avec eux, il s’est rendu compte plus qu’auparavant qu’ils ont perdu la confiance en eux et qu’ils évoluent avec la peur au ventre. Le coach belouizdadi estime aujourd’hui que la réaction violente des supporters n’a fait qu’empirer les choses. L’Argentin craint que cette pression que vit l’équipe au quotidien n’aggrave d’avantage la situation lors des deux prochains déplacements du Chabab. Il a d’ailleurs alerté les dirigeants pour qu’ils interviennent, car, comme il leur a expliqué, le problème n’est pas à son niveau.
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Benaldjia : «Nous allons nous ressaisir, il faut juste nous aider à retrouver la confiance»
Pour Billel Benaldjia, le problème de l’équipe est d’ordre psychologique. Mais il est sûr que le CRB peut redresser la situation à condition que l’équipe retrouve sa sérénité.
On suppose que le moral des troupes est à plat après cette sortie prématurée de la coupe, non ?
Oui, certainement, nous sommes très déçus et abattus après cette élimination. Je ne sais pas ce qui s’est passé, nous avons encaissé un but et nous avons tout fait par la suite de revenir à la marque mais nous n’avons pas pu le faire. C’est une élimination qui nous a fait très mal.
Comment explique-vous ces échecs à répétition en cinq matchs de suite ?
Franchement, je ne sais pas comment l’expliquer. On essaie de tout fait sur le terrain, on se donne à fond mais le résultat ne suit pas. Si on revient à ce dernier match contre le MOB, nous avons encaissé un but dans un moment crucial de la partie et la pression qui pesait sur nous n’a pas arrangé les choses. Je suis sûr qu’on n’évolue pas avec tous nos moyens. La preuve, nous étions bien en mesure de revenir au score, mais nous n’avons pas pu le faire.
Il vous reste deux matchs avant la fin de la phase aller, vous n’avez pas d’autre choix que de réagir, n’est-ce pas ?
Au fur et à mesure que le temps passe la pression augmente. Il nous reste deux sorties qui ne seront pas faciles pour nous dans les conditions actuelles, mais nous sommes obligés de nous ressaisir et de mettre un terme à cette hémorragie. D’abord avec ce déplacement à Oran où nous ferons tout ce qui est de notre possible pour revenir avec les trois points. Il faut bien préparer ce match, on sait qu’il ne nous reste que le championnat pour sauver la saison.
Avec le temps, vous vous êtes imposé dans l’équipe type. Comment jugez-vous votre rendement personnel ?
Je vous assure que tout cela n’a pas d’importance pour moi en ce moment. L’équipe est en difficulté et traverse une période très critique, je ne peux pas penser à cela, ce n’est pas ma préoccupation. Tout ce qui m’intéresse, c’est de redresser la situation de l’équipe et je crois que c’est le souci de tous les autres joueurs.
Deux points seulement vous séparent du premier relégable, un commentaire ?
C’est que je veux dire, l’équipe est en difficulté et dans une position très compliquée. Nous sommes tous conscients de cela et nous allons tout faire pour arranger les choses. Il faut juste qu’on retrouve la confiance en nous. Notre problème est d’ordre psychologique et rien d’autre. Il faut nous faire confiance et nous aider au lieu de nous faire douter davantage.
Il paraît que votre frère Mehdi serait de retour en ce mercato, non ?
Je l’espère en tout cas, car il nous a laissé un grand vide, notamment en attaque où on souffre beaucoup. Je pense que les deux clubs sont en négociations et j’espère qu’il reviendra, car je suis sûr qu’il peut nous apporter un plus.
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Après une réunion qui aura duré plusieurs heures
Malek Réda devient le P-DG de la SSPA/CRB
Finalement, après avoir été reportée plusieurs fois pour diverses raisons, la réunion du conseil d’administration de la SSPA/CRB s’est tenue hier lundi en milieu d’après-midi et n’a pris fin qu’en début de soirée. Et comme l’on s’y attendait, à l’issue de cette réunion, Malek Réda, qui occupait jusque-là le poste du directeur général de la société, a été désigné président directeur général de ladite société après avoir racheté les actions de Mahfoud Kerbadj et celles de Bellat, devenant ainsi l’actionnaire majoritaire du CRB, ce qui lui permet désormais d’occuper cette nouvelle fonction. Nous y reviendrons.
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Sur une initiative des supporters
Lalmas, Nasou, Achour et d’autres grandes figures du Chabab seront honorés demain
Plusieurs grandes figures du Chabab, des noms qui ont écrit en or l’histoire du club, seront honorés demain au stade 20-Août grâce à une louable initiative des supporters du CRB qui ont décidé d’honorer la grande génération des années 60 et 70, à l’image de Hassan Lalmas, Nasou, Achour, Ighili et plusieurs autres grands joueurs de cette génération dorée. Afin de faire de ce rendez-vous une grande fête sous le slogan «Belouizdad n’oublie pas ses enfants», les organisateurs ont pensé à faire appelle à toutes les générations qui ont déjà porté les couleurs du CRB.
La génération 80 et celle de 2000 pour un match de gala
Ainsi, un match de gala est prévu entre les joueurs de la générations des années 80 et ceux de la dernière génération, celle des années 200/2001, avec les Bekhti, Talis, Mezouar, Boutaleb et les autres. Selon les supporters, tous les joueurs ont favorablement répondu à cet appel et seront tous présents pour gratifier le public de très beaux spectacles. Les supporters du CRB n’ont pas oublié d’inviter d’autres grands joueurs qui n’ont pas joué au Chabab, mais dans d’autres équipes, afin que la fête soit totale. Tous les joueurs conviés ont accepté de venir. Mais pour que la fête soit totale, le public doit être au rendez-vous. En tout cas, les absents auront certainement tort.
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Gamondi a lessivé les joueurs
Même s’il est convaincu que le véritable problème de son équipe est psychique, Gamondi ne s’est pas empêché hier de gronder ses joueurs et de les lessiver après l’élimination précoce en Coupe d’Algérie. Il était tellement en colère qu’on pouvait entendre sa voix de loin. Le coach belouizdadi a reproché à ses joueurs leur rendement sur le terrain et le non- respect de ses consignes. C’était très rare de voir l’Argentin dans cet état. Ce n’est qu’après avoir déversé sa colère et dit tout ce qu’il avait sur le cœur que l’entraînement a pu débuter.
Hadjdj et Bourokba absents
La reprise des entraînements d’hier a été caractérisée par l’absence de plusieurs éléments, particulièrement celles de Hadjadj et Bourokba. On ne connaît pas toutefois les raisons de cette défaillance.
Chouih présent en tenue de ville
Le gardien Ahmed Chouih ne s’est pas entraîné hier avec le groupe. Il était présent à Dar El Beïda, mais en tenue de ville. Chouih a assisté à toute la séance avant de quitter les lieux.
Ammour ne s’est pas entraîné
Comme son coéquipier Ahmed Chouih, Ammar Ammour ne s’est pas entraîné hier. Il est venu à Dar El Beïda, il a assisté à une partie de l’entraînement avent de repartir. Comme pour Hadjadj, Bourokba et Chouih, on n’a pas pu savoir hier pour quelle raison Ammour ne s’est pas entraîné.