Le Chabab de Belouizdad devait ouvrir son capital aux actionnaires désirant acheter des actions avant la fin de l’année 2010. C’est le président Mahfoud Kerbadj, lui-même, qui l’avait affirmé sur ces mêmes colonnes au début du mois de décembre. «Je vous annonce officiellement que le capital de la SPA sera ouvert avant la fin du mois (décembre ndlr) et nous avons entamé les procédures nécessaires auprès du notaire pour mettre en œuvre cette opération», nous a-t-il dit en substance.
Mais rien de cela n’a été fait, et la situation du club n’a pas changé d’un iota. A l’instar de plusieurs clubs d’ailleurs, le CRB n’est pas encore entré, à vrai dire, dans le monde du professionnalisme.
Car mis à part, et encore peut-être, l’USMA, qui est gérée d’une manière professionnelle en dépit des mauvais résultats sur le plan sportif, tous les autres clubs ont gardé le vieux mode d’emploi. La crise financière que vit le club belouizdadi actuellement et le renvoi aux calendes grecques de l’ouverture du capital de la SPA, inquiètent au plus haut point les proches du club qui s’interrogent sur l’avenir du club dans le monde du professionnalisme.
Des interrogations sur la gestion actuelle du club
Le statut de club professionnel, semble n’avoir rien changé au club belouizdadi à l’instar de la majorité des clubs de première et deuxième divisions en Algérie. Les supporters et les proches du club de Laâquiba ne voient aucune différence entre le CRB d’avant et celui d’aujourd’hui.
Ils ne comprennent surtout pas comment leur équipe souffre de crise financière alors qu’elle doit être une SPA dont les sources financières ne devraient pas manquer. Autant de questions et de soucis qui taraudent les esprits des supporters du club qui souhaitent avoir des réponses le plus vite possible. Devant cette crise qui frappe leur équipe, les supporters ne voient d’autre alternative que d’ouvrir le capital du club à de nouveaux actionnaires.
Qui paiera les dettes actuelles ?
Une autre question, tout aussi importante, et qui mérite d’être posée, c’est celle de savoir qui paiera les dettes d’aujourd’hui. Car tôt ou tard la situation devra changer au Chabab qui se transformera en une véritable SPA avec un directeur général et un propriétaire du club. Et les dettes engendrées depuis le début de la saison devront être assimilées par le nouveau patron du club, ce qui pourrait créer un problème. Qui prendra en charge ses dettes ? Le Chabab trouvera-t-il un autre Haddad qui résoudra tous ses problèmes financiers ? Autant de questions qui inquiètent les fans des Rouge et Blanc.
Kerbadj n’a pas encore fixé de date
Le problème aurait été réglé non pas pour le CRB uniquement mais pour tous les autres clubs, du moment que la FAF avait fixé une date limite, à savoir le 31 décembre de l’année passée, pour l’ouverture des capitaux des équipes et vendre des actions. Mais la FAF semble ne pas prendre en considération ce volet et l’ignorer même pour des raisons inconnues.
Peut-être par crainte de la réaction des présidents de clubs qui rejettent l’idée actuellement ou pour d’autres raisons qu’on ignore. Kerbadj ne semble pas chaud au lancement immédiat de cette opération, ce qui fait dire à certains qu’il est en train d’assurer ses arrières en ne laissant aucune chance à l’opposition de faire partie du Conseil d’administration.
Les investisseurs intéressés se sont ravisés
Selon des sources proches du club de Laâquiba, certains candidats à l’achat des actions se sont ravisés après que la direction du club leur ait signifié d’une manière indirecte qu’ils sont indésirables. Nos sources ajoutent que des investisseurs proches du club qui voulaient acheter des actions ont changé d’avis dans le but d’éviter d’entrer en conflit avec les dirigeants actuels qui ne veulent pas d’eux dans l’équipe.
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Mameri «On peut dire que jusque-là, on est sur la bonne voie»
Vous êtes contraints au repos forcé après les derniers événements qu’a vécus le pays. Comment vivez-vous cette situation ?
C’est un repos forcé auquel on est soumis du moment que le championnat s’est arrêté plus tôt que prévu. On aurait pu terminer les deux matchs qui nous restaient, malheureusement ce n’est pas le cas. Les derniers événements qu’a vécus le pays, ont poussé la FAF à décréter la trêve, et c’est l’intérêt du pays qui compte avant tout.
Pensez-vous que cette situation peut influer sur l’équipe ?
Non ne je ne le pense pas. Comme je vous l’ai dit, on aurait aimé voir les choses suivre leur cours le plus normalement du monde et terminer la phase aller normalement. Mais bon, cela n’a pas été le cas. Cette trêve ne risque pas de nous nuire, puisqu’on n’est pas les seuls à arrêter la compétition, mais c’est tous les autres clubs qui vivent la même situation. Il faut bien gérer cette période et se préparer pour reprendre du bon pied.
En tant que capitaine d’équipe, comment évaluez-vous le parcours de votre équipe jusque-là ?
Je dirai que nous avons réalisé un parcours acceptable jusque-là. Bien qu’il reste deux autres matchs à disputer, on peut dire que terminer la première phase à la quatrième place, n’est pas rien. On n’était pas vraiment mauvais. On a gagné pas mal de matchs. Pour les derbys, on a gagné un match (contre le MCA) et perdu un autre chez nous (contre l’USMH) et arraché un nul à Bologhine, face à l’USMA. Un bilan acceptable.
Le CRB a atteint donc son objectif en cette première manche de championnat n’est-ce pas ?
Oui, on peut dire ça, du moment qu’on est parmi les quatre premiers au classement. Jouer les premières places était notre but depuis le début de la saison, et pour le moment, on est sur la bonne voie. Nous devons travailler davantage pour continuer ainsi.
Ne pensez-vous pas que n’était les deux défaites consécutives contre l’USMAn et l’USMH, l’équipe aurait fait mieux ?
Absolument. Si nous avions pu mieux gérer ces deux matchs, on aurait pu se classer à la deuxième place voire la première. Mais bon, ce sont des leçons à retenir dans l’avenir. Nous tâcherons de ne pas refaire les mêmes erreurs.
Sur les derniers matchs, l’équipe n’arrive plus à marquer comme en début de saison. Où se situe le problème ?
Il ne faut pas reprocher uniquement à l’attaque de ne pas marquer, mais c’est toute l’équipe qui est responsable. Cela dit, je pense que l’équipe pratiquait un bon football lors de ses dernières rencontres. Reste maintenant à corriger certaines erreurs et faire en sorte de concrétiser nos occasions.
Vous allez affronter deux gros morceaux, à savoir la JSMB et l’ESS, dans les deux matchs qui vous restent à disputer de la phase aller. C’est très important pour vous n’est-ce pas ?
Effectivement. D’ailleurs cette trêve nous permettra justement d’effectuer un stage de préparation pour se refaire une santé et entamer un nouveau cycle. Nous allons nous rendre à Béjaïa puis on accueillera l’Entente de Sétif, deux bonnes équipes comme vous venez de le dire, mais ce sont tous les matchs qui sont difficiles. Nous les préparerons comme il se doit afin de bien négocier ces deux derniers matchs de la phase aller et entamer le retour avec plus de sérénité.
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Bouchema a rencontré Kerbadj hier
Comme convenu, le président du CRB, Mahfoud Kerbadj, a rencontré hier le joueur du MCA, Nassim Bouchema, pour négocier son éventuel transfert dans le club de Laâquiba. Une rencontre qui n’a débouché sur aucune décision du moment que le premier responsable du Chabab a insisté pour que le joueur ramène d’abord sa lettre de libération. Bien qu’il s’est dit intéressé par les services du joueur qu’il considère comme étant parmi les meilleurs joueurs du championnat, Kerbadj a refusé de négocier le transfert d’un joueur qui se trouve sous contrat avec un autre club afin d’éviter de rentrer en conflit avec les dirigeants du MCA. Une position que le joueur semble bien comprendre puisqu’il lui a assuré que c’est lui qui se chargera de sa lettre de libération. Mais lorsqu’il est allé chercher le fameux document, ses dirigeants l’ont convaincu de rester au Mouloudia jusqu’à la fin de la saison. Sauf revirement de dernière minute donc, Bouchema ne jouera pas pour le Chabab cette saison.
Kerbadj : «Je refuse de négocier avec des joueurs sous contrat»
Joint par nos soins, le président du CRB nous dira au sujet de son entrevue avec le joueur du Mouloudia : «J’ai rencontré Bouchema mais nous n’avons pas négocié car il se trouve toujours sous contrat avec son club et je ne peux pas donc négocier avec un joueur sous contrat, non, cela ne se fait pas. Alors, je lui ai demandé de ramener d’abord sa lettre de libération avant d’entamer les négociations car je ne veux rentrer en conflit avec personne.»
Bouchema : «J’aurai pu jouer au CRB»
De son côté, le joueur mouloudéen nous a affirmé que tout est rentré dans l’ordre avec son club et qu’il terminera la saison au MCA. «Franchement, j’étais sur le point de rejoindre le CRB, un transfert qui m’intéressait. Mais le destin en a décidé autrement.»