CRB : Les joueurs tiennent à Arena

CRB : Les joueurs tiennent à Arena
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Officiellement, Arena a dirigé, mardi dernier face à la JSK, son dernier match. L’entraîneur italien s’est entendu avec les dirigeants pour une séparation à l’amiable. Sur le fond, l’entraîneur, qui restait sur cinq échecs consécutifs, n’était pas vraiment à l’aise sur le banc du CRB, après avoir ressenti qu’il était indésirable. Pourtant, il y a des chances pour qu’Arena reste en poste. La dernière victoire face à la JSK (0-1) a suscité chez les joueurs un sentiment de solidarité envers leur entraîneur à qui ils ont demandé de rester. C’est ainsi que les joueurs se sont constitués en comité de soutien envers leur coach à qui ils ont demandé textuellement de rester. Les joueurs, qui entretiennent de bons rapports avec leur coach, sont allés lui demander de poursuivre sa mission. Ils ont même exercé une certaine pression sur lui, si bien qu’Arena songe à revenir sur sa décision de partir. La démarche des joueurs a sincèrement ému l’entraîneur italien qui ne s’attendait pas à une telle sortie. Les joueurs sont allés voir leur entraîneur dans le bus, sur la route du retour à Alger, et lui ont demandé avec force insistance de rester pour continuer le travail qui a été entamé. Ils lui ont fait savoir qu’il était temps de cueillir les fruits des efforts consentis jusque-là. Cela étant dit, l’entraîneur italien s’est montré hésitant. La maladie de son beau-frère et la sortie des dirigeants, qui lui ont mis une pression terrible, font qu’il s’impose une certaine réserve. Apparemment, il a demandé un temps de réflexion, bien que sa décision soit déjà prise.

Des dirigeants l’ont invité à rester

Il faut dire qu’Arena ne s’attendait pas à une telle réaction de ses joueurs qui ont montré un sentiment d’attachement à son égard, en dépit des quelques relations conflictuelles qu’il entretenait avec certains d’entre eux. Arena a reçu aussi des appels de certains dirigeants qui l’ont invité à rester. Comme le technicien a déjà réservé un aller simple en Suisse, ses dirigeants lui ont suggéré d’aller passer quelques jours avec sa famille et de revenir après l’Aïd, d’autant que le championnat observe une minitrêve de quelques jours. Arena n’a, pour le moment, dit ni oui ni non.

Il attend un appel de Gana

LG Algérie

Arena n’a, pour le moment, pris aucune décision définitive. S’il se dit très touché par l’initiative des joueurs à laquelle il ne s’attendait pas du tout, n’empêche qu’il refuse d’annoncer qu’il restera, avant de s’expliquer avec Azeddine Gana. Arena a lancé un ultimatum de 48 heures à son président pour l’appeler et s’expliquer, faute de quoi, il s’en ira.

Arena : «L’initiative des joueurs m’a beaucoup touché»

«Les joueurs sont venus me voir et m’ont demandé avec insistance de revenir sur ma décision de partir. Franchement, cette initiative m’a beaucoup touché, d’autant plus que je ne m’y attendais pas du tout. C’est la preuve que nous avons de tout temps travaillé dans un climat serein, fait de confiance et de complicité. Je leur ai expliqué que des raisons familiales me poussaient à partir, bien  qu’au fond, je souhaite vivement rester et continuer le travail que nous avons commencé ensemble», a fait savoir Arena, visiblement touché par la réaction de ses joueurs. «Cette victoire face à la JSK prouve que nous avons manqué de chance par le passé.» Très affecté par ce qu’il a vécu ces dernières semaines, Arena est revenu longuement sur cette victoire face à la JSK qui, selon lui, vient récompenser tous les sacrifices consentis jusqu’ici. «Nous avons joué et gagné face à un adversaire qui n’était pas du tout facile. La JSK reste l’une des meilleures équipes du championnat et le fait de l’avoir battue montre, si besoin est, la qualité de l’effectif du CRB. On aurait pu remporter nos derniers matches, mais malheureusement, la chance n’était pas de notre côté.»

Hemiti : «Cette victoire nous libérera»

Farès Hemiti revient avec son franc-parler habituel sur ce succès

(0-1) face à la JSK. Titularisé contre toute attente, l’attaquant a participé activement à la victoire des siens. Il nous en parle.

Le CRB a réappris à gagner, après cinq journées sans le moindre succès, on imagine votre joie…

Naturellement, ça fait toujours du bien de gagner un match. D’autant que cela est arrivé, comme vous le dites si bien, après cinq rencontres sans victoire. On est allés à Tizi Ouzou avec l’intention de repartir avec un bon résultat. On a cru en nos capacités, bien que notre adversaire restait sur une série positive. C’est ainsi qu’on est parvenus à marquer dans les arrêts de jeu. De bon augure pour la suite.

Le fait de ne pas gagner durant cinq journées vous a sans doute mis la pression…

Oui. A un moment donné, on a commencé à douter.  Pourtant, on jouait bien à chaque fois. Face à Bel-Abbès et au MCO, on dominait, mais on ne gagnait pas. C’était frustrant, mais on n’a pas douté. On y a cru jusqu’au bout. Cette victoire face à la JSK devra vous libérer…

Assurément, d’autant plus que l’adversaire n’est pas le premier venu.

Il n’est pas aisé de battre la JSK chez elle. L’équipe est restée, je le disais, sur une bonne série. Il fallait se surpasser pour en venir à bout. Je pense en toute modestie que sur ce match, on a été meilleurs.

Votre participation à ce match était incertaine, le coach vous a aligné à la dernière minute, comment ça s’est décidé ?

Je ne devais effectivement pas y prendre part. J’étais souffrant, ce qui m’a empêché de m’entraîner durant toute la semaine qui a précédé le match. J’ai attendu que le médecin du club me donne son OK. Même si je n’étais pas à  100 %, j’ai essayé de donner le meilleur de moi-même sur le terrain.

Pourquoi avez-vous demandé à être remplacé à la fin du match ?

J’avais effectivement demandé à être remplacé. Je n’en pouvais plus. Physiquement, j’étais à bout. Comme je ne me suis pas entraîné pendant la semaine, j’avais du mal à terminer le match. J’ai donc préféré céder ma place à quelqu’un de plus frais.

Vous ne vous êtes pas encore réellement imposé comme un titulaire à part entière, cette situation ne vous inquiète-t-elle pas ?

Non, non, pas du tout. Je sais que je finirai par m’imposer tôt ou tard. Pour l’heure, je préfère me concentrer sur ma préparation. Mon objectif dans l’immédiat est de retrouver mon meilleur niveau. Après, je sais que le rendement et les buts viendront avec le temps.

Cette victoire est le meilleur cadeau que vous puissiez offrir à votre entraîneur qui vous a dirigé pour la toute dernière fois, n’est-ce pas ?

En effet, le destin a voulu qu’on se sépare sur un succès. C’est la meilleure chose qui pouvait nous arriver à tous. Il part sur un succès et laisse sa place propre. Quoi qu’il en soit, on gardera de lui un bon souvenir. Celui d’un homme passionné et qui aimait ce qu’il faisait. Dommage que les résultats n’aient pas suivi.

Saâdi : «J’ai refusé la proposition du CRB  par principe»

Annoncé au CRB, Noureddine Saâdi a finalement décliné la proposition des dirigeants. «On m’a effectivement contacté et je ne vous cache pas que j’étais intéressé. Mais comme j’ai appris que les dirigeants avaient entamé en parallèle des discussions avec d’autres techniciens (Amrani, ndlr), j’ai pris la décision de ne pas accepter leur proposition. Pour moi, c’est une question de principe. Si on m’avait fait appel, c’est que je répondais au profil. Je suis de nature droit. J’aime que les choses soient claires dès le début», a fait savoir Saâdi qui devrait occuper sur le banc du CA Bizerte avec lequel il s’est déjà entendu.

Des dirigeants proposent Yahi

Dans la foulée des négociations avec de potentiels successeurs à Arena, que les joueurs veulent pourtant maintenir en poste, des dirigeants se sont approchés de Hocine Yahi pour tenter de le convaincre d’entraîner le CRB. Toutefois, d’autres dirigeants ont un penchant pour Abdelkader Amrani.

Ousserir retrouve ses sensations

A chaque fois qu’on le pensait fini, Nassim Ousserir ressurgit au moment où on s’attend le moins pour nous surprendre par son rendement. Mardi face à la JSK, le gardien de but a été l’un des hommes forts du CRB, ayant à lui seul réussi à barrer la route aux attaquants kabyles. Par au moins deux fois, il a sauvé son équipe de deux buts tout faits. D’abord suite à une reprise de Bencherifa, puis sur un tir de Rial. Expérimenté et bosseur à souhait, Nassim Ousserir a encore beaucoup à donner.

Boukria : «J’ai pris un énorme risque en jouant»

Touché aux adducteurs, l’arrière gauche Boukria ne semble pas s’en être remis depuis. L’ex-défenseur de la JSK a rechuté, après avoir pourtant affiché des signes de guérison prometteurs. «J’avais réellement pris un risque en jouant ce match. Je continue à ressentir des douleurs à l’adducteur. La même blessure que je soignais récemment. Mais comme Boukedjane était déjà forfait, il était nécessaire que je joue. L’équipe avait besoin de moi, je ne pouvais pas me dérober. Pour le bien du groupe, j’étais prêt à me sacrifier. Dieu merci, il y a cette victoire au bout qui nous fait tout oublier», a indiqué le défenseur du CRB qui a fait preuve d’un altruisme remarquable. «J’aurai ainsi tout le temps de me reposer et me soigner», fait-il savoir.