Après avoir réussi à maintenir l’ossature du club, la direction du Chabab devra maintenant se consacrer à la nomination d’un entraîneur en chef. Dans cette perspective, l’entraîneur italien Solinas, avec qui les discussions sont à un stade avancé, devrait rejoindre incessamment la formation des Rouge et Blanc. Par ailleurs, il reste encore un dossier que l’administration aura à traiter.
Il concerne le sort réservé aux adjoints Neggazi, Bouhila et Boudjelti. Le travail effectué par ces hommes de l’ombre n’est que rarement reconnu car l’ingratitude de la fonction prend souvent le pas sur la reconnaissance. Cependant, les dirigeants, prônant ouvertement la stabilité de l’équipe, sont contraints de reconduire le staff technique, et ce, pour différentes bonnes raisons.
La continuité, un gage de réussite
Le parcours effectué la saison précédente a été réalisé avec la conjugaison des efforts de tout un chacun et le rôle des adjoints est beaucoup plus important, car assurant le relais. Le cas de l’ASO est édifiant à plus d’un titre. En reconduisant Meziane Ighil entraîneur en chef, la direction chélifienne ne s’est pas séparée de son entraîneur Benchouia, qui a été l’élément majeur de cette consécration, mais en sa qualité de second, ses compétences et son importance dans le groupe sont reléguées en second plan. Idem pour Bejaia qui était au creux de la vague après le départ de Menad. Les supporters craignaient le pire pour leur club qui était mal en point en championnat. Mais, contre toute attente, la JSMB termine en apothéose et ce, grâce à la présence dans le staff technique de Hamouche et Bousekine que la direction avait insisté, à juste titre d’ailleurs, à garder. Bechouche et Benomar à l’USMH et Abassen à l’ESS sont en train de faire un travail titanesque dans la plus grande discrétion.
Quant au Chabab, les données ne sont pas identiques puisque le changement d’entraîneur a été effectué à l’intersaison, offrant toute la latitude à la direction de nommer un technicien au profil bien précis et qui accepterait d’être secondé par un staff que les dirigeants auront à choisir.
Gamondi voulait son staff
L’ex-entraîneur Gamondi avait émis le vœu de ramener un entraîneur adjoint marocain et un Argentin, qui exerce en Afrique du Sud, pour le poste d’entraîneur des gardiens mais le président Kerbadj a énergiquement refusé cette proposition arguant du fait que le Chabab dispose déjà d’un staff local, composé d’enfants du club de surcroît, avant de lui rappeler que le Chabab, en difficultés financières, ne pourrait répondre favorablement à sa demande.
Que fera Solinas ?
En dirigeant la barre technique de l’Entente, Solinas avait sous sa coupe deux compatriotes, Paolo Miranda et Gilberto Carelli, un staff 100% transalpin en somme. Mais c’était sur proposition de la direction qui lui avait demandé de ramener avec lui son staff. L’ex- entraîneur sétifien n’a jamais exigé une compétence étrangère mais cela pourrait changer en cas de nécessité absolue car le Chabab, actuellement, ne manque certainement pas de ressources financières. Kerbadj a souvent défendu ses entraîneurs, mais
qu’en sera-t-il avec la nouvelle direction ?
La direction favorable à leur maintien
A la question de connaître l’avis de la direction concernant les adjoints, un dirigeant du Chabab nous a déclarés que «la direction n’a pas encore tranché la question, mais il est évident que nous souhaitons les reconduire car il est inconcevable de changer tout le staff alors que nous avons réussi à conserver toute la composante. Le staff technique est un sujet délicat, raison pour laquelle les dirigeants ne voudraient pas anticiper car il y va de la sérénité du club en général». Avant de poursuivre : «On tâchera toutefois de nommer un entraîneur en chef qui sera le premier responsable technique et ce sera à lui de choisir ses adjoints. La direction de son côté lui proposera certainement les entraîneurs qui sont déjà en place et ensuite une décision en concertation sera prise.» Concernant le nouvel entraîneur, notre interlocuteur dira qu’ «en principe, Solinas devra nous rejoindre dans peu de temps. On nous a informés qu’il est en possession de son visa et, selon les échos qui nous sont parvenus, l’Italien est un entraîneur professionnel avec qui le contact est facile. D’ailleurs, les Sétifiens ne tarissent pas d’éloges sur lui».
Boukedjane : «Cette saison sera la nôtre»
Confiant et serein, le latéral gauche Khalil Boukedjane mise beaucoup sur cette saison qui, selon lui, sera celle de la consécration. Convaincu de pouvoir réaliser des merveilles avec le Chabab, encouragé en cela par la qualité de son effectif ainsi que par l’arrivée de nouveaux actionnaires, le joueur, qui en est à sa septième saison au CRB, rêve d’un titre à l’issue de l’exercice car le groupe est truffé de talents.
Comment voyez-vous le Chabab de la saison actuelle ?
Par la démarche de la direction qui s’est engagée à renouveler sa confiance à l’ossature actuelle, je crois que l’essentiel a été réalisé parce que la réussite d’un club passe inévitablement par la stabilité de tout l’organigramme du club où tout le monde doit ramer dans la même direction. Personnellement, je suis convaincu que cette saison sera la nôtre et qu’on ne jouera que pour les titres, dorénavant.
Vous êtes très optimiste…
Je le suis, ce n’est pas de l’optimisme démesuré, mais lorsque le groupe est motivé et conscient de son potentiel, cela nous amène à croire en nos chances pour faire un meilleur parcours que le précédent. On va toutefois tirer profit du calendrier qui, faut-il le souligner, nous parait avantageux pour bien débuter le championnat. En accomplissant de bonnes performances, on a notre mot à dire dans la compétition, c’est une certitude.
Gamondi est parti, un commentaire ?
C’est l’unique point noir de cette intersaison, un malentendu qui a envenimé les relations entre les dirigeants et Gamondi et a poussé à la séparation. Sur le plan technique, l’Argentin a fait un excellent travail en un temps record. Il a pu mettre en place un groupe cohérent et compétitif qui a frôlé l’exploit. On aurait souhaité qu’il reste mais nul n’est maître de son destin. On doit par ailleurs se comporter en professionnels pour faciliter le travail du nouvel entraîneur.
La reprise des entraînements sera assurée par les adjoints en attendant la nomination d’un entraîneur en chef, vous croyez à leur reconduction ?
La direction doit obligatoirement les reconduire car on ne devrait pas perdre tout le staff technique, Neggazi, Bouhila et Boudjelti ont toujours été à la hauteur, ils sont le relais du nouvel entraîneur.
Les joueurs ont négocié avec le futur président Gana, comment le trouvez-vous ?
Azzedine Gana et moi sommes du même patelin, je suis le mieux placé pour parler de cette personne. Gana est quelqu’un d’intègre et sérieux, il est venu au Chabab par amour pour ce club, toute sa famille vibre pour le Chabab mais pour réussir dans sa mission, il doit être assisté aussi bien par les membres de son bureau que par les joueurs en passant par les supporters. Avec lui le CRB sortira grandi.
Parlez-nous des recrues et des insuffisances de votre équipe…
Le poste d’arrière droit était la priorité des dirigeants, mais je crois que le retour d’Aksas a tout remis en cause et la direction a préféré profiter de la polyvalence de ses défenseurs. Concernant les nouvelles recrues, je souhaite à Benabderrahmane et Naïli la bienvenue et j’espère que leur apport sera aussi important. Les deux joueurs sont connus pour leur tempérament de gagneurs, une qualité qui sied parfaitement à la philosophie de l’équipe.
En tant que défenseur, vous êtes certainement ravi du prolongement du gardien Ousserir…
D’abord je regrette le départ de Ghoul qui pouvait encore rendre beaucoup de services à l’équipe. L’équipe dispose de deux excellents gardiens, Ousserir et Dahmane. Ce dernier représente l’avenir du Chabab.