La direction qui est à la recherche d’un entraîneur pour succéder à Menad a jeté son dévolu sur l’Argentin Gamondi. La venue de ce technicien permettrait aux dirigeants de gagner la bataille engagée avec les supporters. Azzedine Gana, qui ne supporte plus la pression exercée par les inconditionnels belouizdadis qui ne veulent plus de promesses sans lendemains, exigent des recrues à la mesure de la dimension du club. C’est pourquoi les responsables du CRB font de Gamondi une fixation. Le Chabab est prêt à casser sa tirelire pour se l’offrir. Le salaire proposé à Gamondi est le plafond au CRB car aucun joueur ni entraîneur n’a atteint cette mensualité, cela démontre tout l’intérêt qu’on porte à la venue de
Gamondi : «Nous avons relancé l’entraîneur Gamondi en lui proposant un salaire de 150 millions de centimes, la direction pendra en charge 120 millions et le reste sera assuré par un sponsor. On l’attendra ces jours-ci pour venir négocier et éventuellement signer pour diriger la barre technique la saison prochaine.»
«Les recrues préfèrent aller ailleurs»
Concernant le dossier recrutement, Azzedine Gana ne trouve pas d’explication à la volte-face de joueurs avec lesquels il a négocié et semblaient pourtant acquis. La différence par exemple sur le dossier de l’ancien joueur du MCEE est d’ailleurs claire, les dirigeants kabyles ont mis sur la table 650 millions cash que le CRB était incapable de le faire surtout en cette période de crise et du gel du compte bancaire. Gana ne doit pas croire que le joueur puisse faire des concessions financières au détriment du challenge. «Bellakhdar nous a donné sa parole pour nous rejoindre, il a même déclaré sa flamme au CRB mais il s’est rétracté en prenant la direction de la JSK qui s’est alignée sur notre offre. Je crois que la direction n’est pas pour autant fautive, on a cru à sa parole mais il a vite changé d’avis, on ne connaît pas ses motivations. Même Mokhtari nous a fait faux bond en allant parapher un contrat avec l’USMA. La direction belouizdadie avait tout ficelé avec le joueur de Makhadma mais en arrivant à l’ultime étape pour conclure, il a disparu», a-t-il déclaré.
«Nous sommes victimes de notre naïveté»
«Quelque part, on peut être fautifs car nous avons toujours annoncé les joueurs ciblés que nos concurrents s’empressent de nous les chiper et ils y sont parvenus mais dorénavant on doit changer notre stratégie, on négociera dans la discrétion la plus totale comme le font les autres. Comme ça, on pourra mener les négociations à notre guise en évitant de se faire coiffer et surtout la surenchère. Hamiti est prêt à nous rejoindre et nous nous apprêtons à aller rendre visite aux Usmistes pour récupérer sa lettre de libération. Boumechra également sera Belouizdadi, je suis en contact permanent avec ce joueur qui me réitère son envie de porter les couleurs du Chabab. En d’autres termes, j’ai promis aux supporters de bâtir une grande équipe et je le ferai».
«Si la pression persiste, je quitte le club»
«Je demande aux supporters du Chabab de se montrer patients car les dirigeants essayent de faire de leur mieux pour gagner le pari, il faut qu’ils me fassent confiance. La pression que je ressens ne doit pas exister particulièrement en ce moment. Si elle persiste, croyez moi, je prendrai mon argent et je quitterai la direction. Je redeviendrai un actionnaire.»
«La déclaration de Slimani m’a étonné»
«J’ai été surpris en lisant sur la presse les propos de Slimani qui a nié en bloc tout contact avec la direction. Je ne vois pas pourquoi il s’est permis de telles déclarations alors que nous nous sommes entretenus et mis d’accord sur tous les détails. D’ailleurs nous avons convenus de nous revoir après son retour de la sélection pour conclure».
«A notre tour de les attaquer en justice»
«Ce mardi, on poursuivra à notre tour les joueurs qui nous ont attaqués en justice. On réclamera des dommages et intérêts car le préjudice moral est très important. A cause de cette affaire de compte bloqué, que je trouve d’ailleurs anormale, nous avons perdu beaucoup de temps dans le dossier de recrutement. Nous avons également introduit un appel concernant le jugement qui a été prononcé en notre défaveur».
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Le Chabab malade de ses gestionnaires
Le Chabab de Belouizdad va vivre une des rentrées des plus incertaines en championnat. La situation financière désastreuse et la gestion administrative anachronique vont conduire le club de Laâquiba vers l’inconnu. Un changement au niveau de la direction est plus que vital pour le CRB. Les prémices d’une crise aiguë se profilaient depuis l’installation du nouveau président, Azzedine Gana, à la tête du conseil d’administration car, depuis, la santé du Chabab s’est nettement dégradée frisant l’agonie. L’intersaison belouizdadie risque d’être très longue, aussi intense et interminable que la saison sportive qui vient de s’achever.
Comme chacun sait, malheureusement, au CRB, désormais, il existe, ou plutôt il existait, deux directions car le CSA s’est complètement retiré du pouvoir de décision comme le désirait le groupe de Gana et, par ricochet, les supporters. L’autre pseudo-direction est composée de personnes très connues dans l’entourage du club mais leur présence est aussi inintéressante qu’infructueuse. Pourquoi ? Il ne faut pas aller chercher la réponse très loin, le Chabab, qui vit une crise financière à la limite du déplorable, ne vit que par les subventions étatiques et quelques généreux bienfaiteurs qui ne croient pas à la bonne foi de certains dirigeants mais qui, par amour du club, n’ont pas hésité à venir au secours du Chabab… Eh bien, Gana n’a rien apporté depuis une saison soit à l’intersaison écoulée où il a permis au CRB de démarrer le championnat grâce à ses 3 milliards de centimes engagés pour payer les dus antérieurs des joueurs. Ses amis, quant à eux, n’ont non seulement rien apporté de concret mais ils se permettent le luxe de représenter le club et parlent en son nom. D’ailleurs, ce sont ces personnes qui forment la cellule de recrutement et quoique son installation ne se soit pas encore effectuée à ce jour, la délégation d’engager les négociations aussi bien avec les cadres qu’avec les nouvelles recrues leur est entièrement attribuée. Résultat final de ce carnaval sans déguisement, les joueurs ciblés fuient le CRB, à l’instar de Mokhtari qui a préféré à la dernière minute signer au profit de l’USMA alors qu’il était attendu par Gana pour finaliser. Hamiti, Boumechra, Ouadah, Bendella, Hachem et Sahraoui que l’on disait acquis ne sont plus enthousiastes à l’idée de rejoindre la formation belouizdadie à cause de la santé financière fragile et le manque d’interlocuteur valable. Aoued, Lahmar, Rebih et Slimani, d’autre part, ne sont pas pour autant belouizdadis.
Le CRB à l’ombre des grands
Le vœu des milliers de supporters va-t-il s’évaporer à cause d’une administration automate, de pseudo-dirigeants dénués d’initiative et de pouvoir car le dernier mot revient toujours au big boss. Ce dernier, irrité par le comportement de son disciple, a menacé de lui demander des explications car c’est dans ces instants que l’on doit faire montre de sa bonne foi envers l’équipe. Le CRB est en panne d’argent et Gana, qui a été intronisé pour combler ce manque, ne s’est pas acquitté de sa tâche convenablement.
A l’exception de quelques cadres, certains n’ont pas encore prolongé alors que la mission première de la direction était de conserver toute l’ossature avec un renfort de choix. Le club devait recruter une grosse pointure en attaque capable d’apporter une menace offensive, un milieu de terrain et un excellent un arrière latéral. Mais le président du conseil avait déjà prévenu que le marché serait très chaud : «Il y a des joueurs qu’on ne pourra pas se payer, c’est une évidence, à cause de la surenchère de certaines formations huppées. On tentera d’effectuer un recrutement ciblé et limité» a dit Azzedine Gana. Dans ce cas, faudrait-il s’attendre à voir des joueurs de divisions inférieures venir renforcer physiquement le Chabab pour le tenir la saison prochaine ? Car si tel est le cas le CRB perdra ainsi toutes ses valeurs et son état d’esprit que l’on croyait pourtant immuables et inaliénables.
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Ousserir : «Signature imminente»
Le gardien de but Nassim Ousserir devrait rencontrer les dirigeants belouizdadis pour matérialiser les négociations par la signature d’un contrat de deux saisons. Les deux parties sont finalement tombées d’accord à la fois sur le montant du salaire et la durée du contrat, deux points auxquels Ousserir et les dirigeants avaient du mal à trouver une solution qui les arrangerait. A ce propos, l’ex-international affirme : «J’ai un rendez-vous avec les dirigeants pour finaliser en principe ce soir (entretien réalisé hier, ndlr) ou au plus tard demain. Pour Ouadah, je tiens à lui souhaiter la bienvenue, son arrivée ne pourrait nullement me mettre dans la gène. D’ailleurs, j’ai moi-même demandé la saison précédente aux dirigeants de recruter un gardien.»
Savoy intéresse la direction
L’entraîneur helvétique Savoy a été proposé aux dirigeants du Chabab. Remplacé par le revenant Cherif El Ouazzani à la barre technique du MCO, le technicien ayant permis aux Hamraoua de se maintenir a déjà entamé des négociations avec la direction algéroise en vue de le convaincre de prendre les destinées du club phare de Laâquiba la saison à venir.
Meghout «Je ne peux attendre éternellement»
«Je ne sais pas quoi penser, je me suis déplacé à Alger pour discuter de mon prolongement mais à ma grande surprise, je n’ai trouvé personne avec qui parler. Je dois par correction attendre encore quelques jours afin d’y voir plus clair mais je ne vais pas rester éternellement à attendre.»
Sahraoui : «Je dois décider rapidement»
Pour le milieu de terrain Sahraoui, la direction du club devra trancher quant à son avenir, donnant la priorité au CRB tout en rompant les contacts avec des clubs désireux de l’enrôler. Sahraoui craint une mésaventure, c’est pourquoi il s’est donné un temps avant de décider. Il explique : «La situation commence à m’inquiéter, à chaque fois on reporte la date pour la signature, maintenant je dois penser à mon avenir, je ne vais pas rester comme ça. Je me donne un temps avant d’aller voir ailleurs, l’attente est longue.»