La cacophonie continue de régner au CRB. En butte à de sérieux problèmes financiers qui ont provoqué à plusieurs reprises une grève de ses joueurs, dont la plus récente a failli conduire l’équipe vers un forfait certain en coupe arabe, le grand club belcourtois est livré à des lendemains incertains.
En effet, depuis la démission de Azzedine Gana au lendemain du derby perdu au 20-Août face à l’USMH (2-4), le Chabab se trouve sans président puisque l’intéressé ne compte pas revenir sur sa décision de quitter définitivement les affaires du club. «Le CRB, c’est fini pour moi et je ne reviendrai jamais sur ma décision de quitter le club. J’ai essayé de tout donner à ce club que j’aime tant, mais l’ingratitude des gens m’a fait fuir.
On m’a fait trop de mal. Je ne sais pas pourquoi il y a tant de haine envers ma personne. Pourtant, j’étais le seul à avoir accepté de reprendre le CRB la saison passée au moment où le club traversait une crise grave qui a failli précipiter le départ de tous ses joueurs. J’ai dû mettre la main à la poche pour préserver l’ossature du club. Cette année, j’ai fait de même en recrutant en plus d’autres joueurs.
Malheureusement, dès qu’il y a de mauvais résultats, c’est Gana qui encaisse tout. Maintenant, puisque c’est moi le problème, je pars sans retour», nous dira le président démissionnaire du CRB qui n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur ses joueurs jusqu’à les accuser de trahison.
«Ces joueurs sont ingrats. Ce sont des mercenaires qui ne pensent qu’à l’argent. Mais le comble, c’est qu’ils ne disent pas la vérité lorsqu’ils affirment dans la presse que soit-disant ils n’ont pas touché leurs salaires depuis plusieurs mois. Alors que la vérité est tout autre.
Sachez qu’ils ont déclenché une grève juste pour un retard de paiement d’un mois. Ils devraient avoir honte de le faire au lendemain de leur humiliante prestation devant les joueurs de l’USMH qui leur ont donné une leçon de football. D’ailleurs la plupart des jeunes qui forment cette équipe ont un salaire qui ne dépasse pas les dix millions de centimes alors que celui des cadres du CRB tourne autour de 140 millions de centimes. Franchement, déclencher une grève à la veille d’un match international, ce n’est pas seulement de l’inconscience c’est aussi de la trahison envers les couleurs de ce grand club historique qu’est le CRB.»
Enfin, Gana affirme avoir injecté plus de 18 milliards de centimes de sa poche depuis son arrivée au CRB : «Imaginez, j’ai investi de ma poche plus de 18 milliards de centimes, et des gens au CRB trouvent le moyen de m’insulter au stade et dans la presse.
Cela a irrité au plus haut point ma famille à Boumerdès. D’ailleurs, j’ai reçu ces derniers jours plusieurs membres de ma famille qui m’ont recommandé de me retirer définitivement des affaires du football afin de préserver le nom de Gana qui n’a jamais été souillé depuis plusieurs générations.»
O. M.
