Le moins que l’on puisse dire est que le latéral gauche Abdallah Chebira traverse une phase difficile avec le Chabab, depuis qu’il n’entre plus dans les plans de l’entraîneur en chef Alain Michel. Blessé la saison dernière, le joueur a beaucoup peiné pour retrouver sa forme. Et c’est lors du stage estival que Chebira a fait le pari de retrouver sa place dans l’équipe. Il a d’ailleurs effectué l’ensemble de la préparation avec son équipe au Maroc. Mais voilà que tout cela n’a pas été suffisant, puisque le technicien français Alain Michel l’a écarté de ses plans. Après 11 journées de championnat, Abdallah Chebira est le seul joueur à n’avoir pas encore été aligné. Une situation qui a plongé le joueur dans le doute, lui qui n’arrive toujours pas à expliquer cette situation. Raison pour laquelle nous l’avons longuement interrogé afin qu’il nous livre son point de vue sur cette situation critique.
«Tout ce que je recherche, c’est du temps de jeu»
Un premier mot sur le dernier succès de votre équipe face à l’ASMO ?
Je dirais que c’est un beau succès car nous avions vraiment besoin de retrouver notre confiance. N’oublions pas aussi que c’est grâce à ce succès au 20-Août que nous sommes toujours 3es au classement. C’est une bonne chose pour nous, car l’objectif à cours terme est de terminer sur le podium à la fin de la phase aller. J’espère qu’on pourra terminer cette première manche de championnat sur une bonne note.
Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur votre situation, du moment que vous êtes le seul joueur de l’effectif du CRB à n’avoir joué aucune minute depuis le début du championnat…
Que voulez-vous que je vous dise ? Moi-même je me pose des questions. J’ai toujours du mal à trouver une explication à cette situation. Parfois, je me demande pourquoi je me suis retrouvé dans cette situation ? Croyez-moi que c’est très dur pour un joueur de vivre une telle situation, surtout dans un club où il a brillé une année auparavant.
Justement la saison dernière, vous avez enchaîné les titularisations…
Il est vrai que la saison dernière, je suis resté sur une courbe ascendante. Par la suite, ma blessure m’a freiné, mais je me suis rattrapé par la suite. D’ailleurs, c’est avec un état d’esprit de battant que j’ai entamé le stage estival avec mon équipe l’été dernier. Mais voilà que quelques mois plus tard, je suis toujours sur le banc, cette situation me complique la vie au club.
Nous avons discuté avec le coach à votre sujet. Il a dit que c’est dû à la blessure que vous avez contractée il y a quelques temps. Quel est votre avis ?
Il est vrai que le coach allait me faire jouer avant le match du CSC. Auparavant, j’avais pris part au match amical face à la sélection militaire et je me suis blessé à une cheville. Mais par la suite, je m’en suis vite remis.
Voulez-vous dire que vous étiez opérationnel ?
J’ai pris le temps de me soigner par la suite. Tout ce que je peux vous dire, est que face à Relizane et l’ASMO, j’étais à 100% de mes moyens. Je pouvais reprendre mon poste. Je me suis d’ailleurs préparé durant toute la semaine mais le coach a vu autrement. Aujourd’hui, je vous garantis que je ne souffre d’aucune blessure et je suis prêt pour jouer le plus normalement du monde.
En avez-vous parlé avec votre entraîneur ?
Ce n’est pas de mes habitudes de me plaindre aux coachs. Je suis là, je travaille et j’essaye de faire mon métier convenablement. Pour le reste, c’est à l’entraîneur de voir. Alain Michel est un entraîneur compétent qui fait un grand travail au CRB depuis quelque temps. Ce n’est pas à moi de lui dire ce qu’il doit faire. Il est le premier responsable et je respecte ses décisions. Jamais je n’ai contesté quoi que ce soit. C’est à lui de voir.
Que cherchez-vous aujourd’hui ?
Ce que souhaite n’importe quel joueur ambitieux, c’est-à-dire du temps de jeu. Seule la compétition pourra me remettre dans le bain. Je sais que c’est difficile pour moi de retrouver mes repères sans jouer. Cela me rend de plus en plus anxieux.
En vous sent abattu, non ?
Je le suis vraiment. J’ai le moral à plat. Cette situation m’a complètement perturbé. Je ne vois aucune issue pour l’instant.
Qu’allez-vous faire si votre situation ne s’améliore pas ?
Personnellement, je n’ai aucune idée. Je ne sais plus quoi faire. Je m’entraîne pour l’instant avec le groupe dans l’espoir que ma situation change un jour, car rester sur la touche me donne le sentiment d’être à l’écart et ce sentiment me hante l’esprit chaque jour. Je veux apporter le plus à cette équipe, car j’ai les moyens pour. Tout ce que je demande, c’est que le coach me fasse confiance et m’accorde du temps de jeu.
