C’est un Bourekba déçu de ne pouvoir jouer régulièrement avec son équipe et de rater la victoire qui lui tendait pourtant les bras que nous avons rencontré. L’ancien Harrachi respecte les choix de son entraîneur mais estime qu’il est de son droit de réclamer une place dans le onze. Confiant en ses qualités, le joueur est en fait mécontent de sa situation.
Peut-on dire que le Chabab a raté une victoire certaine ?
Effectivement, nous avons raté lamentablement une victoire certaine et une occasion d’exercer une pression sur le leader, mais pour différentes raisons, nous avons raté de nombreuses occasions. La qualité de la pelouse, entre autres, en sont des arguments valables, je pense, et nous avons été contraints de nous contenter de ce point du match nul.
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez reculé d’un cran lors de la seconde manche ?
Ce sont les consignes du coach qui nous a demandé à la pause de bloquer les couloirs et particulièrement de couvrir le flanc gauche. Ensuite, comme on dit, lorsqu’on rate beaucoup, on finit par encaisser et c’est ce qui nous est arrivés malheureusement.
Une réaction positive serait-elle alors attendue ?
C’est certain, on doit rapidement tirer les enseignements de cet échec et préparer notre prochain match face à l’ASK où on sera dans l’obligation de ramener le meilleur résultat possible et récupérer les points laissés au 5-Juillet.
Parlons de votre prestation individuelle…
Que voulez-vous que je vous dise… Il est clair, je ne suis pas content de ma situation, car pour m’illustrer et me mettre en évidence, je dois jouer régulièrement pour apporter le plus escompté. Il est impossible pour un attaquant en manque de compétition d’être efficace
Etes-vous en colère ?
Disons que je ne suis pas content mais je dois dans tous les cas accepter les choix de l’entraîneur. Je connais mes qualités et, si je pouvais multiplier les rencontres, mon rendement ne serait que meilleur et perspicace.
Un mot aux supporters…
Je sais que les supporters sont autant déçus que nous par ce résultat. C’est la loi implacable du football, on ne gagne pas à tous les coups mais on leur promet de se ressaisir lors de la prochaine journée en tentant de réaliser la meilleure performance possible.
————————–
Un nul et beaucoup de regrets
Le Chabab de Belouizdad en quête d’un troisième succès a concédé un semi échec face à l’USMH (1-1) après avoir mené la majeure partie du match, samedi sur la pelouse du 5-Juillet lors de la quatorzième journée. Il s’en serait vraiment fallu de peu pour que les Rouge et Blanc remportent les points mis en jeu. Slimani aurait dû se montrer percutant et sûr de lui mais le centre avant n’a pas su profiter des passes millimétrées de Rebih et Ammour pour concrétiser les multiples occasions durant la première manche. Dommage, le CRB avait le match en main et une réelle possibilité de prendre de l’avance mais l’inefficacité et le manque de concentration en ont décidé autrement, permettant aux Harrachis de gagner en confiance et d’en profiter pleinement pour revenir dans la rencontre et arracher le point pour lequel ils sont venus. Malgré une immense prestation, les Belouizdadis ne ramènent finalement qu’un seul point et échouent une nouvelle fois à prendre le dessus sur des Banlieusards pourtant largement à leur portée. La domination du Chabab laissait présager une bien meilleure issue mais c’était compter sans l’influence du directeur de jeu d’une part et un repli incompréhensible et inattendu des hommes de Menad alors que le score était étriqué et non moins rassurant. Les visiteurs ont su comment utiliser les espaces et les erreurs commises consécutivement par le premier rideau défensif, les milieux récupérateurs et les défenseurs. Par cette contre-performance, le Chabab de Belouizdad hypothèque sérieusement et fortement la possibilité de terminer sur la plus haute marche du podium. Il faudra désormais aller chercher une victoire au Khroub le week-end prochain pour enchaîner avec les bons résultats tout en conservant les chances de disputer le titre.
Le secteur offensif en panne
Bien qu’il soit parvenu à ouvrir le score sur un superbe centre tir du maître à jouer, Ammar Ammour, le compartiment offensif du Chabab n’a pas été en mesure de matérialiser les nombreuses occasions créées. En manque d’inspiration, Slimani et Bourekba se sont illustrés par un mutisme flagrant, une situation instable et inquiétante à laquelle l’entraîneur en chef, Djamel Menad, doit, profitant du mercato, remédier promptement. Menad devrait être conforté dans l’idée de recruter un attaquant, voire deux, pour résoudre définitivement le problème offensif. La phase retour sera non seulement difficile mais aussi décisive pour atteindre les objectifs car le Chabab ne devra en aucun cas concéder le moindre point à domicile en se montrant efficace et essayer en parallèle d’engranger le maximum de points à l’extérieur mais, pour y arriver, il faudra faire la différence devant. La déclaration de Menad à l’issue de la rencontre face aux Harrachis est on ne peut plus révélatrice de la carence constatée de ses attaquants : «J’étais attaquant et je peux vous affirmer que, lorsque j’avais la balle de but, j’étais certain de la mettre dedans.» Par déduction, c’est le manque de confiance de ses attaquants qui serait à l’origine de ces ratages récurrents. Un attaquant a besoin de jouer pour mieux s’exprimer car il n’est mis en confiance que lorsqu’il marque mais quand la compétition vient à manquer, les solutions ne sont pas nombreuses. Bourekba a déclaré après le derby : «Comment pourrait-on demander à un attaquant de marquer des buts si celui-ci n’accumule pas les matches ? Je manque certainement de compétition parce que je ne suis pas régulièrement titulaire et je ne dispose pas d’assez de temps de jeu qui me permette de me montrer souvent prolifique» a déclaré Bourekba.
————————–
Entraînement à Bouchaoui hier
Les joueurs du Chabab ayant pris part à la rencontre face à l’USMH qui s’est soldée par un score de parité (1-1) se sont entraînés hier à Bouchaoui, avec au menu une séance de décrassage. L’entraîneur en chef en a profité pour discuter avec ses joueurs et refaire le match.
————————–
Naïli a joué blessé
Le milieu récupérateur, Billel Naïli, n’a pas eu le rendement attendu en affrontant son ancienne équipe, l’USMH. Les douleurs du dos qui l’avaient empêché de s’entraîner la semaine précédente et à prendre part à la rencontre face au CSC, se sont réveillées la veille du match. Le joueur, pour pouvoir tenir le temps d’un match, et supporter les douleurs, a dû recourir aux injections. C’est pourquoi le teigneux élément ne s’est pas montré aussi intraitable en étant souvent dépassé par ses adversaires.
Naïli : «On a dû me faire une injection»
«Je sais que mon rendement n’a pas été exceptionnel, mais cela est dû à ma blessure au dos. J’ai été tellement gêné que le staff médical a été obligé de me faire une injection afin que je puisse jouer.»
————————–
Ammour : «Le carton est injuste»
Meilleur élément sur le terrain, Ammar Ammour a surclassé partenaires et adversaires. Il a mis tout son talent au service de son équipe. Ses qualités intrinsèques et ses gestes techniques sont restés intacts. «Je suis déçu par le résultat. Certes, c’est un échec, on n’a pas su gérer intelligemment notre courte avance mais on est appelés à rattraper les points perdus dès la prochaine journée. Concernant le carton écopé, je crois que je ne le méritais pas car ce n’était pas mon intention de simuler une faute. Je me suis vraiment fait faucher mais l’arbitre, qui est un être humain, peut également se tromper. Dommage pour moi parce que je ne serai pas présent avec mes coéquipiers au Khroub pour le compte de la dernière journée de la phase aller. Nous sommes objectivement dans les normes puisque notre ambition était de jouer le podium et on est en troisième position. On va par conséquent essayer de rester sur cette lancée et réaliser l’essentiel». Quant à sa forme éblouissante, l’ancien Usmiste affirme : «Quand la volonté est là, on peut effectivement se surpasser et réaliser des exploits, l’expérience aussi peut faire la différence.»
————————–
Menad satisfait, mais…
Le premier responsable technique a, avant le début de la séance d’entraînement, tenu à parler avec ses joueurs. Les félicitant d’abord pour les efforts consentis durant la rencontre, il n’a pas hésité à soulever quelques erreurs commises : «Je suis satisfait de la prestation de l’équipe globalement mais je ne peux m’empêcher de passer sous silence certaines défaillances criantes, comme par exemple l’action qui a permis à l’USMH d’égaliser. Une erreur de marquage impardonnable qui ne devrait plus se reproduire. On va y apporter les correctifs nécessaires. Il y a aussi le problème offensif et les occasions ratées.»
