Quelles sont vos nouvelles Khalil ?
Je me trouve auprès de ma petite famille. J’essaye de rattraper un peu le temps perdu après toutes ces années passées à jouer au football, dont 8 ans au CRB, un passage qui me marquera à vie.
En janvier dernier, vous aviez décidé de résilier votre contrat avec le Chabab en raison d’une blessure au genou. Qu’est-ce que vous êtes devenu depuis ?
Je n’ai pas fait grand-chose hormis tenter de me débarrasser de cette blessure. Jusqu’à aujourd’hui, je continue à me soigner, car je ne vous cache pas que je ressens encore quelques douleurs. Durant ces quatre mois d’arrêts, j’ai beaucoup pensé à l’éventualité de raccrocher les crampons et, aujourd’hui, je pense que je suis à 90% de prendre cette décision.

Songeriez-vous sérieusement à mettre fin à votre carrière de joueur ?
Oui. Après longue réflexion, j’ai décidé de m’écarter du monde du football. J’estime que j’ai assez donné de moi-même et il est grand temps pour moi de m’occuper de ma petite famille. En plus, cette blessure n’est pas là pour arranger les choses. Je ne me sens plus capable de retrouver mon vrai niveau.
Qu’en est-il de la direction ? Vous a-t-on contacté depuis votre blessure ?
Le président Malek, Djamel Haddouche et Belaïd me contactaient souvent pour demander de mes nouvelles. On m’a aussi proposé de revenir au club, mais j’ai dû refuser à cause de ma blessure et ma décision d’arrêter ma carrière de joueur.
Ne pensez-vous pas que vous avez pris une décision trop hâtive en ce qui concerne votre avenir ?
Comme je vous l’ai dit, c’est une décision réfléchie, donc je pense que j’ai fait le meilleur choix par rapport à mon âge (33 ans), qui ne me permet plus d’enchaîner les compétitions comme je le faisais avant. Il y a aussi cette blessure qui m’a mis longtemps sur la touche. Cependant, je prévois d’embrasser une carrière d’entraîneur prochainement.
À l’avant-dernier match du championnat, les supporters ont accroché une banderole dans laquelle ils vous remerciaient de votre fidélité au club. Que pensez-vous de cela ?
Tout au long de ma carrière footballistique, j’ai gagné de l’argent et j’ai pu me faire un nom, mais cette sensation de se sentir aimé et respecté par tout un public est unique, et c’est la chose qui me manquera le plus de cette vie de joueur. Je n’oublierai jamais le soutien des supporters. La saison prochaine, même si je ne serai pas présent en tant que joueur, je serai toujours proche du Chabab comme étant leur premier supporter.
Que retiendrez-vous de ces 8 ans passés au club ?
J’ai vécu beaucoup de choses depuis que je suis venu au club, mais cette Coupe d’Algérie remportée en 2008, cette finale perdue en 2012, cette expérience en Coupe de la CAF m’ont le plus marqué durant ma carrière au Chabab.
Pourriez-vous enfin nous dire d’où vous vient le surnom d’Al-Zerkaoui ?
En fait, c’est par rapport à ma barbe. J’étais un vrai guerrier sur le terrain. Interdit de passer sur mon côté gauche. J’ai beaucoup apprécié ce surnom. Cela me fait plaisir que mes efforts aient été remarqués par les supporters.
Un mot sur le nouvel effectif du CRB de la saison prochaine ?
L’équipe a connu un changement radical cette saison. Beaucoup de joueurs ont quitté le club et d’autres sont venus. Mais d’après ce que j’ai entendu dire sur le recrutement de cette saison, il y a de grandes chances pour que cette équipe arrive à faire quelque chose la saison prochaine. On parle aussi d’un grand attaquant ; et tout ce que je peux dire à nos supporters, c’est de se montrer patients avec leur équipe, comme ce fut le cas en 2008 ; un changement qui nous avait permis de gagner la Coupe d’Algérie et jouer les premiers rôles en championnat.
Un mot pour conclure, Khalil ?
Je remercie la direction, les supporters, les journalistes, mais surtout le quotidien Le Buteur qui m’ont toujours soutenu dans les moments difficiles. Pour conclure, je demanderais aux nouveaux joueurs d’honorer ce maillot qu’ils porteront la saison prochaine. Je serai leur premier supporter et, qui sait, peut-être qu’un jour je deviendrai l’entraîneur du grand Chabab.