Un navire français envoyé sur la zone présumée de l’accident de l’A310 de Yemenia, au large des Comores, a achevé jeudi la cartographie de la zone, préalable indispensable à la recherche des boîtes noires de l’appareil, a-t-on appris de sources françaises.
Le bâtiment hydrographique et océanographique (BHO) Beautemps-Beaupré, qui avait commencé ses relevés le 17 juillet, a achevé sa mission et devrait mettre le cap sur Djibouti, son port d’attache, « aujourd’hui ou demain », a précisé à l’AFP à Paris le lieutenant-colonel Philippe de Cussac, de l’état-major des armées françaises.
La mission du navire consistait notamment à faire les relevés nécessaires pour apprécier la profondeur de la zone où le 5 juillet dernier avait été localisé le signal des boîtes noires de l’Airbus.
Lors d’une conférence de presse à Moroni, l’ambassadeur de France aux Comores, Luc Hallade, a indiqué que les boîtes noires se trouvaient à plus de mille mètres de profondeur.
Selon le diplomate, il ne suffira pas nécessairement d’y envoyer un engin pour les récupérer.
Il se pourrait aussi qu’il faille « découper des tôles » de l’épave de l’avion pour les extraire, a-t-il commenté.
« Il faut un robot qui ait les capacités d’aller au-delà des mille mètres, car déjà on a confirmation des signaux des enregistreurs », a-t-il poursuivi, ajoutant que l’opération pourrait être menée par un navire américain qui dispose d’un tel équipement et qui pourrait débuter ses recherches durant la première quinzaine d’août.
« La topographie relevée montre une zone de reliefs sous-marins accidentée », selon l’état-major des armées sur le site internet du ministère de la Défense.
Le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie des Comores (ANACM) avait précisé au moment de leur localisation que ces appareils, déterminants pour définir les causes de l’accident, « se trouvaient de dix à douze kilomètres de la plage de Mitsamiouli », au nord de Moroni.
L’Airbus A310 s’est abîmé dans l’Océan indien le 30 juin au large de la Grande Comore, avec à bord 153 passagers et membres d’équipage. Seule une passagère de 12 ans a survécu.
