Un avion de transport des forces aériennes de l’Armée nationale populaire, de type Casa c 295, s’est écrasé vendredi dernier à 15 h 45 en Lozère (France), plus précisément à proximité du village de Trélans, une zone non habitée et difficile d’accès.
Il avait décollé du Bourget en direction de l’Algérie. Sa mission consistait, selon un communiqué du ministère de la Défense nationale, en l’exécution d’une mission d’acheminement d’équipements au profit de la Banque d’Algérie à partir de la France (récupération de papier fiduciaire servant à la fabrication de billets de banque). Il est précisé dans le même communiqué que «l’avion endommagé a décollé le même jour d’Alger à 07h00 du matin avec à son bord son équipage composé de cinq militaires et d’un représentant de la Banque d’Algérie».
Des équipes de secours à pied d’œuvre
Vendredi, quatre corps ont été retrouvés alors que six personnes, équipage compris, avaient pris place dans ce bimoteur Casa C-295, un avion cargo de tactique militaire développé en Espagne. Un corps a été trouvé dans le poste de pilotage et trois autres dans la carlingue disloquée de l’appareil, a indiqué le procureur de Mende en charge de l’enquête, Samuel Finielz. Hier, à la mi-journée, les corps des deux disparus étaient toujours introuvables. Afin d’y remédier, des équipes de secours des différents éléments des corps de sécurité et de la protection civile française étaient à pied d’œuvre.
«Trois équipes de recherches sont constituées : une équipe va effectuer des battues afin de retrouver les deux corps manquants, une autre dégager les corps prisonniers de l’avion, et la troisième sera chargée de retrouver la boîte noire de l’appareil, qui pourrait donner des indications sur les circonstances de l’accident», a-t-il précisé. Hier, 80 CRS sont venus en renfort depuis Carcassonne pour effectuer les battues.
En outre, il a été précisé que les enquêteurs devront procéder à l’identification des victimes et effectuer un relevé cartographique des pièces dispersées autour de l’appareil afin de mieux comprendre les causes de l’accident.
L’avion se serait disloqué en plein vol
L’avion s’est écrasé à proximité du village de Trélans, dans un champ situé dans une zone escarpée et peu habitée à la limite entre la Lozère et l’Aveyron. Il est à relever que ce jour- là, le temps était brumeux. D’après les premiers éléments de l’enquête, la zone du crash s’étendrait sur plus de deux kilomètres.
La boîte noire de l’appareil a été retrouvée parmi les débris, ce qui devrait permettre d’en savoir plus sur les circonstances de l’accident. Des experts algériens sont attendus sur place afin de l’extraire de l’appareil, a précisé l’AFP. D’après les premières constatations des enquêteurs, l’avion se serait disloqué en plein vol, ce qui s’expliquerait par la rapidité de la chute, selon le procureur de Mende.
En outre, c’est au bout de longues heures que l’incendie de l’avion a pu être maîtrisé, alors que 90 pompiers sont arrivés rapidement sur les lieux de l’accident. La pluie abondante n’a pas facilité le travail des sauveteurs qui s’attendent à ce que les fouilles s’étendent sur plusieurs jours.
Le maire de Trélans, Bertrand Cayrel, a raconté «avoir entendu un grand bruit et vu un panache de fumée, avant d’apercevoir l’appareil tressauter vraisemblablement pour se poser dans ce champ». Le préfet de Lozère, Philippe Vignes ainsi que le consul d’Algérie à Montpellier, Khaled Mouaki Benani, se sont rendus sur les lieux dès vendredi soir. D’autres officiels algériens étaient arrivés hier également.
Une cellule de crise a été mise en place à la préfecture de Lozère et une enquête judiciaire a été ouverte. Le ministère de la Défense nationale a, de son côté, indiqué «qu’il a été procédé à la mise sur pied d’une commission des Forces aériennes pour déterminer les causes et les circonstances exactes de cet accident».
S. B.
