Un Airbus de la compagnie Yemenia assurant la liaison entre Paris et Moroni, aux Comores, a disparu dans la nuit de lundi à mardi 30 juin au large des Comores.
Il transportait 142 passagers et 11 membres d’équipage et assurait la deuxième partie du vol Paris-Marseille-Sanaa-Djibouti-Moroni.
Soixante-six Français se trouvaient à bord de cet Airbus, selon une source aéroportuaire ; 26 avaient embarqué à Roissy sur ce vol et 40 autres à Marseille, selon une source aéroportuaire.
Lundi soir, un Airbus A330-200 a décollé de Roissy, pour faire escale à Marseille, puis à Sanaa au Yémen, où les passagers ont changé d’appareil pour embarquer à bord d’un Airbus A310.
Cet A310 a décollé pour Djibouti, puis Moroni aux Comores, où il devait arriver à 1 heure (heure de Paris). « Yemenia a le regret d’annoncer la disparition de son vol IY 626 en provenance de Sanaa pour Moroni avec 142 passagers et 11 membres d’équipage à bord d’un Airbus 310-300 », peut-on lire sur le site de la compagnie aérienne yéménite.
L’appareil s’est « abîmé en mer à quelques kilomètres des côtes » comoriennes alors qu’il se trouvait « en phase d’atterrissage », a ajouté une source yéménite.
Selon la chaîne d’information iTélé, une aile de l’appareil aurait touché l’eau avant l’atterrissage. Le directeur de l’aéroport international de Moroni a fait état mardi de « conditions météorologiques défavorables » au moment prévu de l’atterrissage.
Une mauvaise météo est peut-être à l’origine de la disparition, confirme Dominique Bussereau, le secrétaire d’Etat aux transports sur Europe 1. « C’est encore un peu flou […]. On parle d’une approche, d’une remise de gaz puis d’une approche nouvelle qui aurait été ratée », a-t-il détaillé.
« Pour l’instant, il faut être prudent, tant que toutes ces informations ne sont pas vérifiées », a-t-il dit. « Peut-être également la France sera-t-elle associée à l’enquête », a-t-il ajouté, notamment « s’il y a des compatriotes à bord », ce qui est « certainement » le cas. Un PC de crise a été activé à Roissy peu après 5 heures du matin.
« Un petit avion a survolé la zone et le pilote a constaté des débris, il a vu la carlingue », indique le secrétaire général du gouvernement comorien Nourdine Bourhane.
« Le pilote a également vu du carburant », a-t-il ajouté. La France va dépêcher deux bâtiments de la marine nationale et un Transall, indique l’état-major des armées à Paris. « Nous sommes en train de préparer un Transall [avion de transport militaire], qui doit déposer aux Comores des zodiac, des plongeurs, une cellule médicale avec des médecins et des infirmiers du SAMU de La Réunion, ainsi qu’un logisticien civil », assure le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, de l’état-major.
Par ailleurs, un patrouilleur maritime, La Rieuse, et la frégate de surveillance Nivôse ont reçu l’ordre de se diriger vers Grande Comore, la plus grande île de l’archipel, qu’ils devraient atteindre mercredi.
Le vol AF 447, un Airbus A330, de la compagnie Air France, s’était abîmé en mer entre le Brésil et la France, le 1er juin, avec 228 personnes à bord.