L’appareil de la compagnie Germanwings, filiale low-cost de Lufthansa, s’est déclaré en état de détresse à 10h47, selon des informations de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Sa disparation des radars venait d’être remarquée peu après son décollage à 9h35 de Barcelone en Espagne à destination de Düsseldorf en Allemagne.
« Nous n’avons aucune information sur les circonstances de l’accident », a déclaré un porte-parole d’Airbus tandis que le Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) a ouvert une enquête de sécurité.

> Crash de l’A320
L’avion numéro GWI9525 a perdu 13.000 pieds (3.900 mètres) en 4 minutes, entre 10h31 et 10h34, montre flightaware.com avant de s’écraser dans le massif de l’Estrop, un haut-lieu de randonnée dans le massif des Trois-Evêchés, indique La Provence. Une « zone particulièrement difficile d’accès », a expliqué François Hollande, à 2.700 mètres d’altitude avec 150 mètres de dénivelé et où la température est de quatre degrés.
Au moment du crash, le ciel était totalement dégagé, pas beaucoup de vent, la météo n’est donc pas à l’origine du crash, selon l’analyse d’un expert auprès de BFMTV.
> 150 personnes à bord et « aucun survivant »
Il y avait 144 passagers à bord et six membres d’équipage, deux pilotes et quatre hôtesses ou stewards. Le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a déclaré qu’il « n’y a aucun survivant ». « Il n’y aurait pas de victimes française », mais sans « totale certitude », a dit François Hollande en début d’après-midi de l’Elysée lors d’une allocution commune avec le roi d’Espagne.
> Des recherches difficiles à 2.700 mètres d’altitude
Les premiers gendarmes sont arrivés à proximité et ont « gelé » la zone, élargie, du crash située à 2.700 mètres d’altitude. Il s’agit d’une zone enneigée où il fait seulement quatre degrés. Les débris sont éparpillés sur deux hectares.
De plus, le vent devrait se lever cette nuit et compliquer encore plus la tâche des enquêteurs.
240 pompiers et 210 gendarmes sont attendus en renfort. Des « moyens aériens (des hélicoptères 2 Ecureuils, 1 Puma et 2 Dragons de la sécurité civile, ndlr) » ont aussi été dépêchés sur place, a déclaré le ministère de l’Intérieur à BFMTV.
> Cellule de crise activée à Matignon
« Tout est fait pour comprendre ce qui s’est passé et pouvoir accueillir les familles des victimes dans les meilleures conditions », a assuré Manuel Valls. Quelques instants plus tôt, le Premier ministre avait activé la cellule interministérielle de crise.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve se rend immédiatement sur place. La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal et le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies sont aussi en route.
François Hollande, qui reçoit le Roi d’Espagne à l’Elysée, a « exprimé son soutien » à la chancelière Angela Merkel, qu’il a jointe au téléphone.