1.000 scellés de dépouilles des victimes qui ont péri dans le crash de l’avion affrété par Air Algérie ont été constitués jusque-là. Cette information a été révélée par les autorités françaises à l’occasion d’une réunion ayant regroupé les familles et le président de la République française.
Quant à leur identification, les enquêteurs et les scientifiques se sont accordé une échéance à janvier 2015. Ainsi, deux mois après la tragédie, les familles des victimes se disent ignorées en dépit des promesses qui leur ont été faites au lendemain de l’accident.
Cette rencontre est intervenue quelques jours après que le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) ait rendu public son rapport d’étape qui n’apporte pas de réponses quant aux raisons exactes ayant présidé au crash, le BEA s’étant limité à diffuser des informations techniques que seuls les initiés comprennent.
Par ailleurs, le quotidien burkinabé Le Pays a publié un article au lendemain du rapport d’étape du BEA. Dans lequel il exprime ses doutes quant à la volonté des Français à faire toute la lumière sur ce crash. « L’essentiel de ce qui est attendu sur ce crash, reste un mystère. Pour ce qui est de la piste de l’attentat aussi, les enquêteurs disent ne pas disposer à ce jour d’éléments pour la confirmer ou l’infirmer. Autant dire que le mystère reste entier. Deux mois après la survenue de ce drame, les parents des victimes et l’opinion en sont quelque peu à la case départ, en ce qui concerne les circonstances du crash », écrit le journal. Une situation, estime l’auteur qui est « de nature à alimenter les suspicions de toutes sortes. En effet, ils sont de plus en plus nombreux à se demander si le mystère ne serait pas sciemment entretenu pour des motifs qui s’apparenteraient à des raisons d’Etat. »
Le quotidien revient sur une information qui a été donnée sur les passagers de l’avion, à savoir qu’il y avait à son bord des militaires français. Ce qui explique, selon Le Pays, les contradictions et le mystère qui entoure l’enquête. « La présence de militaires français dans l’avion qui a crashé apporte également plus ou moins de l’eau au moulin de ceux qui pensent que l’avion aurait été la cible de terroristes, de tirs des islamistes ». Le journal va plus loin dans ses hypothèses, mais s’est gardé d’être catégorique de crainte de toucher la fibre sensible des familles.
Faouzia Ababsa