Crash de l’avion de swiftair au mali affrêté par air algérie : Chaque famille de victime percevra une avance de 16 000 €

Crash de l’avion de swiftair au mali affrêté par air algérie : Chaque famille de victime percevra une avance de 16 000 €

Le processus d’indemnisation des victimes du crash du McDonnell Douglas MD-83 en juillet dernier au Mali, faisant 116 victimes, commencera très bientôt, a indiqué hier matin Mohamed Salah Boultif, le PDG d’Air Algérie, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne.

«La compagnie d’assurance en charge de l’indemnisation, la Caar, va opérer en deux temps. Il y aura d’abord une avance intérimaire (de 16 000 euros environ), qui va être donnée incessamment à chaque famille de victime. Ensuite, après le rapport d’enquête définitif, des compléments seront versés aux familles des victimes», selon M. Boultif qui a également annoncé qu’il y aura de nouvelles purges après celle qui a vu la direction de la compagnie, au lendemain du crash, mettre fin aux fonctions de trois directeurs centraux.

Il a assuré, toutefois, que ces limogeages étaient prévus depuis plusieurs mois et n’étaient donc pas en rapport avec la catastrophe aérienne de juillet dernier.

«Je ne qualifierais pas ces changements de sanctions. J’ai jugé qu’il était important d’apporter du sang neuf. Ce sont des collègues qui ont changé de fonction et, parmi eux, deux sont déjà à leur poste de pilotes et d’autres collègues pilotes sont venus les remplacer, ce qui nous a permis d’avoir une phase retour (des vacanciers, Ndlr) dans de bonnes conditions», a déclaré le PDG.

Concernant les raisons de prendre ces mesures, Mohamed Salah Boultif a déclaré :

«J’avais perçu un manque de coordination dans le travail qui était effectué par les opérationnels, et j’ai jugé qu’à la veille de la phase retour (des vacanciers, Ndlr), je devais apporter des changements», a-t-il ajouté.

Revenant sur le crash du MD83 et les conditions d’affrètement de cet avion, le PDG d’Air Algérie a expliqué que «les choses se sont passées en toute transparence», rappelant que «la compagnie Swiftair est contrôlée par la Commission européenne de l’aviation civile». Il a expliqué qu’une opération d’affrètement se déroule suivant des procédures au niveau de la commission des marchés, qui émet ensuite un appel d’offres. Par ailleurs, le PDG d’Air Algérie n’a pas souhaité s’avancer sur les causes du crash du MD83, affirmant même n’en avoir «aucune idée».

Il a souligné que seule l’enquête pourra déterminer les causes du crash et qu’il fallait attendre le rapport préliminaire du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) le 20 septembre à Bamako, les autorités maliennes ayant été chargées de mener l’enquête officielle vu que l’accident s’est produit sur leur territoire. «Il ne faut préjuger de rien pour le moment, et le jour venu nous aurons quelques éléments sur ce crash», a-t-il affirmé.

A. Y.