Le bureau français d’enquêtes et d’analyses (BEA) chargé de l’enquête sur la chute de l’avion de la compagnie Swiftair affrété par Air Algérie, survenue le 24 juillet dernier au Mali, a indiqué, samedi, qu’aucune piste n’est privilégiée pour le moment.
Selon le responsable du BEA, Bernard Boudeille, qui présentait à Bamako le premier rapport d’enquête sur l’accident qui avait fait 116 morts, les investigations entreprises jusque là n’ont pas permis pour l’instant de parvenir à « une piste privilégiée ».
« Rien ne peut confirmer ou infirmer la piste terroriste » dans les éléments recueillis par les enquêteurs jusqu’à présent, a-t-il souligné.
L’enregistreur des conversations dans le cockpit (CVR) ne fonctionnait pas normalement et « ne permet pas de comprendre les messages » échangés au sein de l’équipage, a ajouté Boudeille.
Quant à l’enregistreur des données de vol, il montre que l’appareil a été victime d’une « chute brutale » après un « ralentissement de ses moteurs » à son altitude de croisière, a-t-il dit.
Ses systèmes de pilotage automatique avaient été « déconnectés sans qu’il soit possible de dire si cette déconnexion a résulté d’un automatisme de l’avion ou d’une manœuvre volontaire ou involontaire de l’équipage », a précisé l’expert. « L’équipage était-il fatigué? Non », a relevé le responsable du BEA. « Il avait une expérience africaine ».