Crash AH5017 : « Pas de piste privilégiée », selon le bureau d’enquête

Crash AH5017 : « Pas de piste privilégiée », selon le bureau d’enquête

Le bureau français d’enquêtes et d’analyses (BEA) chargé de l’enquête sur la chute de l’avion de la compagnie Swiftair affrété par Air Algérie, survenue le 24 juillet dernier au Mali, a indiqué, samedi, qu’aucune piste n’est privilégiée pour le moment.

Selon le responsable du BEA, Bernard Boudeille, qui présentait à Bamako le premier rapport d’enquête sur l’accident qui avait fait 116 morts, les investigations entreprises jusque là n’ont pas permis pour l’instant de parvenir à « une piste privilégiée ».

« Rien ne peut confirmer ou infirmer la piste terroriste » dans les éléments recueillis par les enquêteurs jusqu’à présent, a-t-il souligné.

L’enregistreur des conversations dans le cockpit (CVR) ne fonctionnait pas normalement et « ne permet pas de comprendre les messages » échangés au sein de l’équipage, a ajouté Boudeille.

Quant à l’enregistreur des données de vol, il montre que l’appareil a été victime d’une « chute brutale » après un « ralentissement de ses moteurs » à son altitude de croisière, a-t-il dit.

Ses systèmes de pilotage automatique avaient été « déconnectés sans qu’il soit possible de dire si cette déconnexion a résulté d’un automatisme de l’avion ou d’une manœuvre volontaire ou involontaire de l’équipage », a précisé l’expert. « L’équipage était-il fatigué? Non », a relevé le responsable du BEA. « Il avait une expérience africaine ».