Crainte sur la crédibilité du BAC «Les sujets porteront sur 50 % du programme» selon le CLA

Crainte sur la crédibilité du BAC «Les sujets porteront sur 50 % du programme» selon le CLA
crainte-sur-la-credibilite-du-bac-les-sujets-porteront-sur-50-du-programme-selon-le-cla.JPG

Les sujets du baccalauréat porteront sur 50 % du programme scolaire annuel, soit un bon trimestre seulement selon l’estimation faite hier, par le représentant du Conseil national des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour. Il en va de la crédibilité de l’examen. Etant donné que cette année scolaire soit mouvementée, les candidats et leurs parents s’inquiètent de la tournure que prendront les choses.

Face à cette inquiétude, le département de Baba Ahmed a abrité hier une réunion avec les syndicats de l’éducation ayant déclenché des mouvements de grève, en vue de calmer les esprits et permettre aux élèves de passer leurs épreuves dans les meilleurs conditions possibles. Par ailleurs, les services du ministère ont tenté de rassurer les candidats en annonçant que « les sujets d’examen porteront sur les cours effectivement dispensés aux élèves » et « les cours s’arrêteront jeudi 2 mai 2013, date à laquelle seront définis les seuils fixant les limites du programme de référence à base duquel les sujets d’examen seront élaborés ».

Elles consistent à proposer deux sujets au choix pour chaque épreuve d’examen et du maintien des 30 minutes supplémentaires pour chaque épreuve, afin de permettre au candidat de lire le sujet attentivement et d’en saisir les éléments-clés avant de répondre.

Quant à la question du programme, il sera question de convoquer au cours de cette semaine, les directeurs de l’éducation des 48 wilayas pour en débattre. Et comme à chaque fois durant cette période, la question de crédibilité du bac se pose avec acuité. A vrai dire, l’année scolaire 2012/2013 a été perturbée par les grèves cycliques enclenchées par les travailleurs de l’éducation, corps communs, directeurs et proviseurs de lycées et services économiques. Les débrayages décorent depuis quelques semaines l’actualité nationale. Sans oublier la grève des lycéens au mois de janvier et surtout le problème des lycées du Sud et des Hauts-Plateaux. En tout cas, les élèves de terminale ont un mois pour préparer l’examen. Des cours de soutien et des révisions sont également programmés au niveau des lycées, qui ont reçu l’ordre de rester ouverts aux élèves. Une chose est sûre, à ce rythme, les programmes scolaires ne seront pas achevés à temps.

Si pour certains, il faut attendre le rapport de la commission nationale d’évaluation qui va élaborer le pourcentage des programmes assurés avant de se prononcer, pour d’autres, à l’instar des membres du CLA, « les résultats du bac de cette session seront aussi catastrophiques, à moins qu’on gonfle encore une fois les résultats pour duper l’opinion publique en faisant croire à la société entière que la réforme est réussie », « Il est regrettable que nous soyons en arriver là, soutient Achour, qui expliquera que ce qui les intéresse, (les pouvoirs publics, NDLR), c’est la gestion des flux, autrement dit : les sorties et entrées dans chaque paliers. Il ira plus loin encore pour dire que  » Le ministre actuel va apporter sa touche même s’il n’a rien fait en termes de pédagogie, de surcharge de classe, ni de prise en charge des problèmes socioprofessionnels des travailleurs de l’éducation, mais juste pour dire qu’il est meilleur que son prédécesseur « . Ainsi, l’examen du baccalauréat se déroulera du 2 au 6 juin 2013, et verra la participation de 566 694 candidats dont 391 622 candidats scolarisés dans les six filières, soit une augmentation de 6 644 candidats (1,19 %) par rapport à la session précédente. Les mesures adoptées lors des précédentes sessions du bac demeureront en vigueur lors de la session de juin 2013.

Par Rebiha Akriche