Le transit de Mercure, phénomène astronomique rare, a été observé, hier, depuis l’observatoire du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag). Cette trajectoire est observée tous les 13 ou 14 siècles, en raison de son éloignement du Soleil.
Le transit a pu être observé pendant près de huit heures, de midi jusqu’au coucher du soleil. « Ce phénomène est considéré comme étant rare par rapport aux éclipses solaires par exemple », explique l’astrophysicien Adel Belmecheri. Toutefois, cette trajectoire astronomique de Mercure reste plus fréquente que celles de Vénus, en raison de sa proximité du Soleil, ce qui implique une période de révolution considérablement plus courte que celle de la seconde planète du système solaire.
L’astrophysicien a expliqué que le suivi du chemin de Mercure sur le Soleil a donné lieu à l’observation d’étonnantes arabesques. Un mouvement apparent qui résulte du pivotement du Soleil vu depuis un lieu donné dans son mouvement journalier. Sur un autre volet, notre interlocuteur a insisté sur la nécessité d’une protection oculaire pour l’observation directe du Soleil, indiquant que la planète, minuscule sur le disque, ne peut être observée avec de simples lunettes d’éclipse, nécessitant l’utilisation d’un télescope spécial muni d’un filtre solaire.
Le phénomène a regroupé, au siège de l’observatoire du Craag, des étudiants en astrophysique, géophysique, des informaticiens et des passionnés d’astronomie. Des écoliers et des enfants ont pu suivre sur les lieux la trajectoire de Mercure. Les organisateurs ont distribué des flyers personnalisés avec les nom et prénoms de chacun, avec comme titre générique : « J’ai observé le transit de Mercure ».
