CR Belouizdad: Bouhafs revient, Laâqiba gronde !

CR Belouizdad: Bouhafs revient, Laâqiba gronde !

Absent des affaires du club depuis le match de la coupe de la CAF face aux Ivoiriens de l’ASEC Mimosas, en avril dernier, Mohamed Bouhafs est de retour dans la «vie» des Belouizdadis.

Le Chabab de Belouizdad est à l’arrêt. Sans président, ni conseil d’administration, le club de Laâqiba continue de suivre l’actualité footballistique de loin. Alors que nombre de ses joueurs, qui avaient sollicité l’arbitrage de la CRL/FAF, ont changé d’air (Draoui, Lakroum et Salhi pour ne citer que ceux-là) de même que l’entraîneur en chef, le Marocain Rachid Taoussi, la direction a brillé par son absence. Ce n’est qu’après plusieurs manifestations publiques des fans du club que les choses ont quelque peu bougé. Des membres du CSA ont fini par réagir en convoquant une AGex des actionnaires de la SSPA pour samedi. Une réunion qui a été «boycottée» par la majorité des membres du CA mais qui a provoqué le retour sur scène du président fuyard.

En effet, alors que tout le monde pensait qu’il était parti pour ne plus remettre les pieds dans le QG du Chabab, Mohamed Bouhafs a fait sa réapparition en déclarant à qui veut bien l’entendre qu’il est le seul et l’inévitable boss du club. Et que c’est lui qui décide de tout, surtout de l’avenir du CR Belouizdad. «Je suis le seul maître à bord», a-t-il lâché à la face de ses détracteurs. Ces derniers ont promis de revenir à la charge quitte à installer une nouvelle direction. Le scénario du MCO à deux directions, lors de l’exercice 2002-2003, pourrait s’inviter au sein du club de la capitale si, par malheur, chaque antagoniste campe sur ses positions.

Aït Djoudi a tout finalisé

Comme première mesure, Bouhafs annoncera le recrutement d’un entraîneur, en l’occurrence Azzedine Aït Djoudi, et fera la promesse de ramener de ce qui se fait de mieux sur le marché des transferts en Algérie. Si pour le désormais ex-coach du MO Béjaïa la sentence semble entendue, les deux hommes se sont rencontrés hier matin et ont convenu de se retrouver pendant la soirée dans un hôtel des hauteurs de la capitale pour sceller l’alliance pour la prochaine saison, il n’en est pas de même pour le recrutement des joueurs. Le marché des transferts ayant été «squatté», asséché, bien avant que Bouhafs ne se réveille de sa torpeur. Il faut juste reconnaître à Azzedine Aït Djoudi la faculté de disposer d’une «fiche signalétique» de tous les bons joueurs qui n’ont pas encore choisi où ils évolueront la saison prochaine.Selon le technicien kabyle, en tout cas, «tout est ficelé pour que je devienne le nouvel entraîneur du Chabab», fait savoir celui qui a déjà eu à manager les «Rouge et Blanc» en 2004-2005 (voir encadré). Pour les objectifs, AAD entend se mettre à nouveau à table avec le président du club pour débattre de la question. «Cela dépendra des moyens qu’on va mettre à la disposition de l’équipe», assure-t-il. Ceci bien entendu dans le cas où Bouhafs résistera à ses opposants et à la pression populaire. La reprogrammation de la réunion des actionnaires, mardi, pourrait lui être fatale. Une révolte qui n’effraie pas Bouhafs qui «fonce» vers l’inconnu pour sa deuxième année à la présidence du Chabab. Le CRB n’est pas sorti de l’auberge.

M. B.