L’épidémie du coronavirus en Algérie semble repartir de plus belle. Le constat est fait au niveau des structures hospitalières où le nombre d’hospitalisations ne cesse de grimper, suscitant l’inquiétude des spécialités. Où en est la situation ?
La 4e vague de l’épidémie s’est bien installée du point de vue des spécialistes. Pis encore, la situation pourrait bien s’aggraver davantage, alertent-ils. Le spectre de la saturation au niveau des structures hospitalières commence déjà à pointer son nez.
Interrogé par la Chaine 3 de la Radio Nationale, le chef de service de pneumologie à l’EHU d’Oran, Pr Salah Lelou estime que la situation épidémiologique liée notamment à la 4e vague « risque de s’aggraver ». Or, il souligne que « le pic n’est pas encore atteint ».
Partant du principe que le variant Delta est le principal responsable des contaminations et des hospitalisations, l’intervenant affirme que les structures sanitaires sont de plus en plus sollicitées ces derniers jours.
À ce propos, le spécialiste indique que le variant Delta « va entrainer un afflux important de patients au niveau de nos hôpitaux ». D’ailleurs, il signale que la capacité d’accueil commence déjà à être « saturée ».
Où en sont les chiffres des hospitalisations ?
Dans ce sens, il livre un constat des plus inquiétants quant au nombre d’hospitalisations de patients Covid-19 qui ne cesse d’augmenter de jour en jour. Selon lui, « le nombre d’hospitalisations est passé en deux semaines de 3000 à 4000 patients, dont 800 à Alger ».
À travers son intervention au micro de la Radio nationale, Pr Salah Lelou alerte également sur un autre point ; « Beaucoup de jeunes sont atteints par ce variant (le Delta NDLR) ». Confronté en première ligne aux dangers du Covid-19, le corps médical a « perdu 4 de ses éléments en 2 jours », ajoute le même intervenant.
Afin de faire face à cette situation, le spécialiste en pneumologie n’a pas manqué d’insister, que la vaccination reste le seul moyen efficace pour se prémunir des formes graves de contamination et par conséquent, éviter la hausse du nombre des hospitalisations. Pour étayer ses propos, l’intervenant tient à assurer que « 90% des sujets atteints par des formes graves sont des patients non vaccinés ».