Covid-19 en Algérie : Benbouzid se montre rassurant

Covid-19 en Algérie : Benbouzid se montre rassurant

Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a déclaré que la situation épidémiologique en Algérie n’est actuellement pas préoccupante par rapport à certains pays où l’épidémie s’est propagée, mais nous devons tout de même nous préparer en prévision de toute évolution.

Le premier responsable du secteur a expliqué aujourd’hui, mardi 19 juillet, en marge d’une visite dans la capitale, qu’il avait donné des instructions strictes aux directeurs de la santé à travers les wilayas, lors d’une réunion visio-conférence avec ces derniers, afin de commencer à prédisposer le personnel médical, ainsi que de se préparer en prévision de toute évolution en cas d’augmentation du nombre de contaminations à la Covid-19 et d’enregistrement d’une nouvelle vague, tout en restant à l’écart de la politique d’intimidation.

Quant à la sous-souche BA5 du virus, le ministre a déclaré qu’elle s’est répandue dans le monde, qu’elle s’est propagée dans certains wilayas du pays et qu’elle n’est pas dangereuse, soulignant qu’il s’agit de la troisième vague qui a épuisé les Algériens et le secteur de la santé.

Le directeur de l’institut Pasteur fait le point

Le directeur général de l’Institut Pasteur Algérie et un membre du comité scientifique, le professeur Fawzi Derrar, ont confirmé, aujourd’hui mardi, que le virus Corona n’a pas disparu et ne disparaîtra pas de sitôt, selon les rapports de l’Organisation mondiale de la santé ; Omicron s’est propagé depuis la fin de l’année dernière et a atteint son pic en janvier dernier et a continué pendant cinq semaines, puis a commencé à régresser en raison de l’acquisition de l’immunité collective.

Derrar a déclaré à la radio régionale de Sétif, qu’il était prévu que des mutations d’Omicron apparaissent, ce qui s’est produit fin juin, lorsqu’il a commencé à se propager, en plus de l’existence d’un environnement très approprié représenté dans le total abandon des mesures préventives. L’émergence de la souche BA5 en Afrique australe, au Portugal et dans les pays européens a rapidement dépassé la souche du mois de janvier 2022. Ensuite, il y a eu une augmentation des cas d’infection et de nombreuses personnes n’effectuaient plus de tests « PCR ».

Dans ce contexte, le directeur de l’Institut Pasteur a ajouté que la souche BA5 se propage rapidement dans le monde et dans notre pays en raison d’une absence quasi totale d’éléments protecteurs. Il a expliqué que les jeunes sont plus immunisés contre le virus, mais il reste dangereux pour les personnes vulnérables, en particulier les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques. Il n’est pas plus dangereux que ses prédécesseurs, mais il se propage plus rapidement et les chances d’atteindre des cas dangereux pour ces groupes sont plus fortes qu’auparavant.