Covid-19 : après Omicron, la France traque un variant congolais

Covid-19 : après Omicron, la France traque un variant congolais

La France, dans sa lutte contre la Covid-19, semble être envahie par la crainte d’un nouveau variant qui remettrait à zéro tous les efforts vaccinaux entrepris depuis le début de la pandémie.

Après le Variant Omicron, découvert en Afrique du Sud, les autorités sanitaires françaises s’inquiètent à propos d’un autre variant d’origine africaine.

En effet, le variant congolais a été détecté pour la première fois au mois d’octobre dernier en France, et depuis, il a gagné du terrain en contaminant plus de 50 patients, principalement en région Paca, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Aquitaine et en Île-de-France.

Un variant sans lettre grecque

Bien que le variant congolais, sobrement baptisé B.1.640, n’ait pas eu droit à sa lettre grecque, comme ce fut le cas avec le variant Omicron, il n’en demeure pas moins inquiétant aux yeux du ministère de la Santé en France, qui affirme le surveiller de prés.

Ce variant, détecté pour la première fois fin septembre, en République démocratique du Congo, n’est pas considéré comme un « variant préoccupant ou d’intérêt » par l’OMS. En France pourtant, on dit ne pas encore connaitre son impact réel, ce qui fait de lui un variant « en cours d’évaluation ».

« On le surveille à fond », confie le virologue Français Bruno Lina à propos de ce variant détecté chez un Nantais en provenance du Congo. Ce patient a toutefois contaminé toute une famille lors d’une soirée dans le Finistère. Quelques jours plus tard, le virus est détecté chez 24 autres personnes, dont 18 élèves dans une école primaire, ce qui a causé la fermeture de plusieurs classes.

 Une « souche anormale »

Après ce coming-out assez spectaculaire, le variant congolais est évoqué par le ministre Français de la Santé. Olivier Véran déclare, en novembre dernier : « vous avez peut-être entendu parler d’un variant congolais. Huit cas ont été identifiés en République du Congo et on a découvert fin septembre un cluster familial chez des personnes qui en revenaient ».

Le ministre affirme toutefois qu’il « ne dit pas ça pour inquiéter, rien n’indique que ce variant soit particulièrement dangereux, mais pour souligner que notre capacité à traquer les variants est très forte ».

Le variant congolais est doté cependant « d’un profil de mutations particulier, il a été retrouvé chez des enfants et des personnes vaccinées à peu près partout », indique le professeur Bruno Lina qui affirme qu’il s’agit d’une « souche anormale » et « très particulière ».

Le même intervenant précise que plus de 50 cas ont été déjà recensé en France, ce qui fait d’après lui de ce variant un centre de préoccupation. Le professeur confie que ce variant « est en train de se répandre et circule en même temps que le Delta, poursuit-il. On est le pays qui en rapporte le plus« .