Covid-19 Algérie : le variant algérien divise les spécialistes

Covid-19 Algérie : le variant algérien divise les spécialistes

La question de l’apparition d’un variant algérien du coronavirus divise déjà l’ensemble des spécialistes en Algérie. Si certains d’entre eux affirment que l’apparition de cette souche est une réalité, d’autres affirment le contraire en se basant sur des données purement scientifiques.

Ce dimanche, le Pr Rachid Belhadj, président du syndicat des professeurs et chercheurs universitaires, a été catégorique : les informations relayées sur l’apparition d’un variant algérien sont infondées et ne reposent guère sur des données scientifiques.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le Directeur des activités médicales au CHU Mustapha Pacha a affirmé que la seule institution habilitée à se prononcer sur une l’existence d’un variant algérien ou autre, c’est bien l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ou bien l’Institut Pasteur spécialisé dans les recherches épidémiologiques.

Hier samedi, le Professeur assistant en épidémiologie à l’ESH El Hadi Flici à Alger, Mohamed Zeroula a fait état de l’apparition de souches mutantes algériennes du coronavirus. Lors d’une intervention à la Radio locale de Sétif, le spécialiste a affirmé la découverte d’un variant algérien est imminent d’autant que le virus a tendance à s’acclimater avec l’environnement.

De ce fait, il estime que le variant algérien ne pourra pas être assez dangereux du moment qu’il devra s’acclimater avec l’environnement. D’ailleurs, Dr Zeroual affirme que le comportement du virus reste inconnu contrairement à la nature d’autres virus.

Réouverture totale des frontières : Pr Belhadj sceptique

S’exprimant au lendemain de la réouverture partielle des frontières, le Pr Belhadj indique qu’une réouverture totale n’est pas possible pour le moment, et ce, pour une meilleure maitrise de la situation épidémiologique, qui reste instable, selon lui.

« Actuellement, on ne peut pas rouvrir complètement les frontières », avait-il affirmé précisant que « la réouverture partielle était une décision adéquate, notamment si l’on prend en considération le fait que le virus est toujours présent en Algérie ».

D’ailleurs, le président du syndicat des professeurs et chercheurs universitaires estime que la propagation du virus dans les avions est moindre comparativement aux autres moyens de transport. À ce propos, il souligne que les avions sont dotés de systèmes d’aération stérilisés automatiquement avant et après chaque vol.