Les ministères tunisiens de la Défense et de l’Intérieur ont décidé samedi dernier à Tunis de décréter un couvre-feu dans le district du Grand Tunis qui compte la capitale Tunis, Ariana, Ben Arous et Manouba et ce, à compter de samedi, de 21 h à 5 h.
Dans un communiqué conjoint, les deux ministères ont souligné que cette décision intervenait suite aux actes de violence, de pillage, et aux atteintes aux biens publics et privés qui ont eu lieu, vendredi et samedi, dans certains quartiers de la ville de Tunis, et dans le souci de préserver la sécurité des citoyens et des biens publics. Sont exempts de cette décision, les cas d’urgence sanitaire et les travailleurs de nuit.
Des marches et des manifestations, revendiquant la démission du gouvernement de transition et la formation d’un gouvernement d’union nationale, ont été organisées durant les dernières 48 h, en réaction aux déclarations de l’ex-ministre de l’Intérieur, M. Farhat Rajhi, dans lesquelles il avait remis en cause la « crédibilité et les orientations du gouvernement provisoire ».
Le ministère tunisien de l’Intérieur avait souligné son intention de préserver les libertés générales et individuelles et de respecter le droit à l’organisation de manifestations pacifiques tout en s’attachant à « l’application de la loi contre quiconque profitant de ce droit pour semer la zizanie, endommager les biens privés et publics et avorter le processus de transition démocratique ». Les évènements et manifestations ayant secoué le pays intervenaient suite aux déclarations de l’ex-ministre de l’Intérieur, M. Farhat Rajhi visant la division entre les Tunisiens et « l’atteinte aux institutions de l’Etat ».
