La commission mixte, installée la semaine dernière au siège du ministère du Commerce pour évaluer le coût réel de la baguette de pain «communiquera ses conclusions à la fin du mois de mars», a indiqué hier à Alger le ministre du Commerce, Mustapha Benbada.
«Cette commission rendra les conclusions de son enquête nationale fin mars. A partir de là, on pourra proposer des solutions», a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse.
La Commission, composée d’un représentant des ministères du Commerce, des Finances, de l’Union nationale des boulangers (UNB), de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et du groupe industriel Eriad (Entreprise des industries alimentaires, céréalières et dérivés) effectue des visites aux boulangeries des wilayas du nord, de l’est, du sud et de l’ouest du pays pour évaluer le coût réel de la baguette de pain.
C’est suite aux revendications des boulangers pour augmenter le prix du pain que cette commission a été mise sur pied, rappelle-t-on.
La détermination du coût réel de la baguette de pain sera suivie, selon le ministre, par des démarches devant répondre aux revendications des boulangers et ainsi améliorer leurs revenus, sans augmenter le prix du pain.
Selon le ministre, des solutions ont été avancées et portent essentiellement sur une éventuelle diminution du poids de la baguette de pain, la subvention des autres matières entrant dans la fabrication du pain, mais a écarté une nouvelle subvention du prix de la farine, car une telle mesure «pèsera lourdement sur le budget de l’Etat», a-t-il dit.
«J’ai affirmé aux représentants des boulangers ma volonté de défendre au sein du gouvernement une mesure portant sur la défiscalisation totale des boulangeries qui ne font que du pain, mais ces derniers ont refusé», a-t-il avancé.
Ecartant l’éventualité d’une hausse du prix du pain, le ministre a reconnu toutefois que la marge bénéficiaire des boulangers qui ne font que du pain «s’est érodée».
Néanmoins, a-t-il poursuivi, «certaines de leurs doléances ont été prises en charge par les pouvoirs publics», citant la réduction des taxes fiscales qui sont passées de 12 à 5%, la suppression de la taxe sur l’environnement qui était de 9000 DA par an et surtout les facilitations bancaires accordées aux boulangeries pour l’acquisition d’un groupe électrogène.
A. M.