Le coût du couffin du ramadan est revu à la hausse, allant de 3 000 à 9 000 DA.
L’enveloppe globale dégagée pour cette opération solidarité est d’un montant de 3 milliards 800 millions de dinars cette année contre 3 milliards 600 millions en 2010. Et afin d’éviter d’éventuels détournements, il a été décidé de réduire au minimum le nombre d’intermédiaires.
L’opération de distribution a déjà commencé et doit se terminer 48 heures avant le jour «j», avec comme particularité cette année le coût du couffin qui sera revu à la hausse allant de 3 000 à 9 000 DA. Il contiendra toutes les denrées alimentaires pour tout le mois sacré, mis à part la viande.
A une question de savoir si ce montant est suffisant sachant la cherté de la vie dans notre pays, la flambée des prix durant ce mois, en plus du problème de l’inflation, le président de la commission de préparation du ramadan au ministère de la Solidarité nationale Aïssa Khelaf, a indiqué que cette somme sera suffisante. «Il y aura un premier couffin dans la première quinzaine du mois de ramadan et il y en aura un autre dans la deuxième quinzaine. Et peut-être qu’il y aura d’autres réserves pour «quelques-uns» qui auraient terminé leurs couffins avant la fin du mois du ramadan», a-t-il indiqué ce matin sur les ondes de la Chaîne III. S’agissant des personnes qui bénéficieront de ces couffins, il a souligné qu’elles sont recensées chaque année. Il s’agit de cinq catégories qui sont : les démunis non assurés sociaux (159 205), les déficitaires de l’Allocation forfaitaire de solidarité (AFS) (532 755), les bénéficiaires de l’Indemnité d’activité d’intérêt général (IAIG) (203 108) les personnes handicapées à 100% (156 074) et les familles nombreuses à faibles revenus (384 162). Interrogé sur l’enveloppe financière dégagée pour les couffins de ramadan, il a expliqué que le couffin a été amélioré cette année, par conséquent le coût global de l’opération a été revu à la hausse. L’estimation de l’enveloppe financière est d’environ 3 800 000 000 de dinars cette année contre 3 600 000 000 l’année dernière. A une question de savoir si des dispositions ont été prises pour faire face au «détournement» des couffins comme ce fut le cas les années précédentes, Aïssa Khelaf refuse de parler de «détournement». «Il y a la commission nationale qui fait son travail. En outre, il n’y a pas d’intermédiaires entre les membres des commissions locales et les bénéficiaires. A un moment donné, il y avait le mouvement associatif, le membre de la commune,le voisin…,mais cette année le membre de la commission locale remet directement le couffin au bénéficiaire. En limitant les intermédiaires, on veut également préserver la dignité des bénéficiaires, c’est d’ailleurs pourquoi nous avons décidé de remettre les couffins à domicile cette année».
691 restaurants Iftar
691 restaurants Iftar seront ouverts durant le mois de ramadan pour offrir des repas complets aux personnes démunies, aux travailleurs habitants seuls et aux passagers. 13 000 volontaires ont été mobilisés à cet effet. Ces personnes font partie du secteur de la solidarité, du Croissant-Rouge algérien (C-ra) et des Scouts musulmans algériens (Sma). A une question de savoir si des dispositions ont été prises pour que cette restauration se passe dans de bonnes conditions et d’éviter des intoxications, Aïssa Khelaf a souligné que cela est le rôle de la commission de préparation du mois de ramadan. «Le rôle de cette commission nationale et des commissions locales est de contrôler les dates de péremption des différents produits de consommation, le contrôle de l’hygiène et le suivi rigoureux de toute l’opération de restauration», a-t-il expliqué. Dans le même contexte, il a précisé que c’est la commission nationale et le ministère de la Solidarité qui donnent les autorisations d’ouverture des restaurants Iftar selon plusieurs critères, notamment d’hygiène.
M. D