Le personnel navigant commercial (PNC) d’Air Algérie a observé, hier, un court débrayage entre 4 heures et 10 heures à l’aéroport international Houari-Boumediène, à Alger, pour dénoncer «les abus de pouvoir» de certains responsables de la compagnie nationale.
Cette action de protestation a été décidée, mardi soir, à l’issue de l’assemblée générale ordinaire consacrée à la présentation des bilans.
«Les travailleurs ont soulevé les malaises qu’ils vivent ces derniers temps et ont décidé d’agir vite en organisant un débrayage d’une demi-journée», affirme un membre du bureau syndical. «L’appel à ce débrayage a été massivement suivi par le personnel navigant qui s’est fortement mobilisé depuis 4 heures du matin pour la réussite de cette action». Les protestataires ont dénoncé «les abus d’autorités répétitifs» exercés de la part de certains responsables.
Ils se sont élevés contre les «injustices» constatées et la «hogra» qui a pris, selon eux, «des proportions alarmantes». «Nous avons décidé d’exprimer notre ras-le-bol contre ces dépassements dont nous souffrons depuis plusieurs mois», diront-ils. Ils ont réclamé le respect strict du régime du travail, seul instrument valable pour protéger les travailleurs. La direction générale d’Air Algérie n’a pas fait preuve d’indifférence à l’égard des protestataires.
Son secrétaire général s’est déplacé dès 5 heures du matin pour discuter avec le personnel protestataire et comprendre la situation afin de prendre les mesures qui s’imposent. Une délégation des représentants des travailleurs a été reçue à la direction générale, juste après la suspension du débrayage, pour discuter de ces problèmes. «Nous avons eu des assurances que nos revendications vont être prises en charge.
Nous allons attendre et voir quelle suite leur sera réservée», diront les protestataires. Les conséquences de ce débrayage ont été lourdement ressenties notamment par les voyageurs puisque tous les vols nationaux et internationaux programmés dans la matinée d’hier ont été retardés. Seuls deux vols vers des villes intérieures ont été assurés.
Ce n’est pas la première fois que le personnel navigant d’Air Algérie entame des mouvements de protestation «sauvages» et sans préavis pour dénoncer ces mêmes situations. Cela dénote de la gravité des problèmes que continuent de vivre la compagnie nationale.
N. B.