Le retour du Président Bouteflika au pays, ne veut pas dire automatiquement que l’homme compte se présenter pour un quatrième mandat à l’occasion des prochaines élections présidentielles. Cette réflexion est très posée ses derniers jours au sein du vieux parti, d’où la volonté de certains militants de définir le positionnement du FLN par rapport aux prochaines échéances électorales.
La crise interne qui a secoué le parti depuis trois ans avec la naissance du Mouvement de redressement motivée par les ambitions de Belkhadem pour les prochaines présidentielles, n’a fait que s’aggraver depuis la destitution de Abdelaziz Belkhadem, le 31 janvier dernier. Ce n’est pas tout, puisque les séquelles de la crise qui a éclaté au FLN en 2004, quand l’ancien secrétaire général du parti et à l’époque chef du gouvernement, Ali Benflis, s’est porté candidat aux présidentielles contre l’actuel président d’honneur du parti, Abdelaziz Bouteflika.
Le parti a connu un mouvement de redressement mené à l’époque par l’ex-Sg du parti, Abdelaziz Belkhadem et un congrès rassembleur a eu lieu afin de dépasser la crise, sachant que c’est Bouteflika qui a remporté les élections présidentielles de 2004, alors que Ali Benflis a décidé de s’éclipser.
Ceci ne veut pas dire que les fidèles de Benflis ont disparu tout à fait et les présidentielles de 2014 semblent l’occasion pour le retour de ses derniers en force au FLN, qui n’a toujours pas son secrétaire général depuis maintenant plus de cinq mois. Une situation qui ne peut pas durer selon certains cadres du parti.
Dans ce contexte, la probable candidature de Ali Benflis lors des prochaines présidentielles se confirme de jour en jour, même si l’homme n’a rien encore annoncé d’officiel. Selon certains observateurs, il s’agit d’une stratégie afin de voir plus claire la situation, notamment la révision de la Constitution, et ce qu’elle apportera de nouveau concernant le poste du Président de la République.
Ainsi, le candidat malheureux à la présidentielle de 2004, est prêt pour la prochaine course aux présidentielles, mais il n’est pas question de tomber sur les erreurs du passé.
Dans ce cadre, le domicile de Ali Benflis est devenu la destination favorite de plusieurs personnes dont des militants et anciens militants du FLN.
A neuf mois de la présidentielle d’avril 2014, les fidèles de Benflis restent invisibles et le seul qui a déclaré sa candidature publiquement, est l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, alors que des partis et leaders préfèrent le silence, d’ailleurs plusieurs partis renvoient la question des présidentielles à leurs congrès qui auront lieu en fin d’année, comme le cas du parti des travailleurs. Cependant, le Front de libération national n’a pas encore convoqué la session extraordinaire du Comité central, qui verra l’élection du secrétaire général du parti et c’est à ce moment là, que le parti se positionnera par rapport aux présidentielles, mais si en 2009, le choix était clair, cette fois-ci rien n’est encore joué.
Par Nacera Bechar