Al’heure où la tension atteint son comble dans le secteur et que les travailleurs s’attendent à la satisfaction de leurs doléances, la ministre Benghebrit persiste et signe dans ses accusations qualifiant les agissements des enseignants d’«irresponsables ayant la volonté de privatiser l’Education».
Si les syndicats ont exprimé leur mécontentemen vis-à-vis des agissements de la ministre de tutelle estimant qu’il n’est pas
dans l’intérêt de l’école ni celui du secteur, Benghebrit, elle, revoit les accusations et évoque désormais «une volonté de privatiser
le secteur de l’Education par le biais des agissements irresponsables des enseignants».
Hier la ministre a fait savoir, en effet, que la fin du conflit et des grèves ne sont probablement pas pour demain.
Puisque les deux parties en conflit se renvoient les accusations sans pour autant trouver une issue aux problèmes soulevés.
Dans ses déclarations faites hier à Alger, la ministre n’a pas manqué de déplorer «la couverture disproportionnée de la grève par certains médias». Les agissements «irresponsables» de certains enseignants qui font la grève, d’une part, et assurent des cours en privé, d’autre part, dévoilent
une volonté de privatiser le secteur en encourageant les élèves à bénéficier de cours particuliers et à s’orienter vers les écoles privées, a indiqué la ministre. Voilà une déclaration qui ne fera qu’ajouter de l’huile sur le feu, puisque les syndicats font montre de détermination pour faire valoir leursb revendications. Sur un autre chapitre et au terme de sa déclaration faite à l’occasion du lancement, hier, de la session de formation au profit de 418 inspecteurs à l’Institut national de formation et de perfectionnement des personnels de l’Education d’El Harrach, la ministre de l’Education nationale, a mis l’accent hier sur l’importance accordée par son secteur à la formation des inspecteurs de l’Education nationale dans le cadre de la démarche d’évaluation pédagogique et professionnelle pour la réforme du système éducatif.
Mme Benghebrit a précisé que le programme de son secteur relatif à la formation des inspecteurs de l’Education nationale «repose
en premier lieu sur une formation de qualité au profit des inspecteurs en prévision
de leur implication dans la concrétisation des objectifs de la réforme». Concernant le session de formation qui
devrait se poursuivre jusqu’à l’été prochain,
la ministre a indiqué qu’elle s’articulait autour de la stratégie du ministère dans le domaine de la formation, notamment en ce
qui concerne la question de gouvernance.
Cette dernière «revêt une importance particulière en matière de gestion du secteur aun double plan local et central dans le but de remédier aux dysfonctionnements», a-t-elle ajouté. La première responsable du secteur a appelé les inspecteurs «à contribuer à l’aboutissement de cette formation en vue d’accéder à la qualité». Il est à noter que les travaux de la rencontre d’urgence tenue hier au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale et à laquelle ont pris part, la ministre de l’Education, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, et le Secrétaire général de l’UGTA, se sont déroulé à huis clos. Il s’agit d’une rencontre dédiée à trouver une issue à la situation qui prévaut dans le secteur et dont les résultats devaient être rendus en fin de journée. Nos tentatives de joindre les cellules de communications étaient vaines.
Yasmine Ayadi