Le président de l’association des parents d’élèves Khaled Ahmed doute que le rattrapage des cours durant la première semaine des vacances soit une réussite regrettant que les partenaires sociaux ne soient pas avisés.
Pour l’association des parents d’élèves ainsi que le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) le rattrapage des cours durant la première semaine de printemps reste la seule alternative. Pour Khaled Ahmed, le président de l’association des parents d’élèves «le rattrapage des cours durant les vacances de printemps est la meilleure alternative pour rattraper ce qui a été perdu durant les semaines de grève enclenchées par les enseignants au mois de février dernier».
La même source redoute, par ailleurs, que l’opération soit réussie vu que le dernier mot revient aux élèves, et d’ajouter que «si les parents ont été avisés du déroulement des rattrapages, leurs enfants seraient mieux préparés à adhérer au rattrapage». Il est à rappeler, par ailleurs, que les élèves des classes terminale ont eux aussi débrayé durant une semaine au début du mois en cours. Ils se sont opposés au rattrapage durant les vacances et ont exigé une limitation du seuil pour les examens. Une réclamation qui peut mener certains élèves à ne pas adhérer aux cours des vacances.
S’ils étaient à l’origine de la paralysie et le retard, les partenaires sociaux n’étaient pas consultés pour le calendrier des rattrapages, aujourd’hui c’est aux élèves, les classes d’examen notamment, d’assumer la perturbation ainsi que leurs enseignants qui répondront à l’appel du ministère de l’Education.

En termes de programme de rattrapage aucune règle «unique» n’a été décidée, puisque le choix est laissé aux établissements et le rattrapage sera fait au cas par cas. Le ministère de l’Education a appelé les établissements à arrêter des plannings de rattrapage en fonction du taux de suivi de la grève dans les établissements. Maintenant que l’option du rattrapage durant la première semaine des vacances est assurée, il est attendu aussi que les enseignants grévistes répondent favorablement. Ainsi, seule une adhésion importante d’enseignants et d’élèves peut rattraper le retard accusé.
Les partenaires sociaux ainsi que les parents d’élèves s’interrogent pourquoi ils n’ont pas été consultés pour s’exprimer sur les lacunes et les difficultés particulières des élèves pour mieux établir les programmes de rattrapage. Il est à noter, enfin, que la question de la ponction sur salaires pour les enseignants grévistes ne sera étudiée qu’après le rattrapage des cours perdus lors du débrayage, selon la déclaration faite par le ministre du secteur Baba Ahmed.
«Le retrait sur salaires ne sera étudié qu’après la récupération des cours perdus. S’il s’avère qu’il y a des enseignants qui ont refusé de rattraper les cours perdus, il sera procédé à la ponction sur leurs salaires, a précisé le ministre.
Y.A.