« Si ce n’était pas les facteurs géopolitiques, les prix du pétrole auront atteint jusqu’à 10 dollars le baril » a indiqué, Salah Khebri, ministre de l’Energie. Invité, hier, au Forum de la chaîne I, le membre du gouvernement s’est exprimé longuement sur les questions liées à son secteur, en l’occurrence la baisse continue des cours du pétrole.
Une conséquence de l’équation offre/demande mais également de facteurs géopolitiques. » Il y a abondance de l’offre, l’Algérie a toujours soutenu la revue à la baisse de la production » a-t-il dit, ajoutant que le marché pétrolier retrouvera son équilibre par la baisse de l’offre qui entrainera avec le temps une augmentation de prix. Le ministre fera savoir que problème réside chez les grands producteurs de pétrole qui s’attardent à trouver un compromis au sujet du taux de production. »
L’Arabie Saoudite est prête à baisser ses niveaux de productions si les autres le font » a-t-il souligné. Selon le premier responsable du département de l’Energie, la baisse des revenues pétrolières n’ont eu un impact significatif sur les investissements du secteur.
Il appuie ses propos par l’absence d’endettement à Sonatrach comparé aux compagnies pétrolières étrangères, l’issue, ajouterat- il, sera le recours aux partenariats. S’exprimant sur le programme des énergies renouvelables, adopté par le conseil des ministres en 2015, a pour objectif la production de 22 000 méga watt à l’horizon de 2030, qui représentera 27% de la production de l’électricité dans le marché national.
Le ministre de l’Energie, renseigne que le pays dispose déjà de 10 stations productrices d’électricité qui produit 98 méga watts offrant le gaz naturel et gasoil. En plus des énergies renouvelables, le ministre de l’Energie évoque le souhait de passer à l’électronucléaire. » Nous souhaitons l’utiliser à des fins pacifiques, nous aurons besoin d’une aide en termes de formation » a-t-il souligné, avant de poursuivre : » Notre but n’est pas seulement de créer des unités de production d’énergie renouvelable mais de développer la l’industrialisation du matériel « . M. Khebri évoquera, par ailleurs, un gaspillage dans la consommation de l’Energie, en raison de la politique de soutien de l’Etat.
Dans ce chapitre, il préviendra les industriels mais rassure les ménages. » La hausse des prix s’applique depuis le 1 er janvier dernier. Nous n’avons pas voulu appliquer des mesures coercitives sur le simple citoyen, contrairement aux gros consommateurs avec qui nous serons intransigeants » a-t-il indiqué.
Il citera en outre, le secteur automobile gros consommateurs de produits énergétiques. » Nous avons demandé au ministère de l’Industrie d’exiger que tous les véhicules fabriqués en Algérie auront à utiliser soit le gasoil soit le GPL.
