Cour militaire de Blida : l’affaire du général Hassan refait surface

Cour militaire de Blida : l’affaire du général Hassan refait surface

La Cour d’appel militaire de Blida devra rejuger aujourd’hui le général-major à la retraite Abdelkader Aït Ouarabi dit général Hassan ancien chef de l’unité d’élite du Service de coordination opérationnelle et de renseignement antiterroriste (Scorat), relevant de l’ex-DRS.

Selon les éléments rapportés ce jeudi par le quotidien El Watan, le général Hassan sera rejugé pour la troisième fois devant la même juridiction autrement composée. En effet, il avait été condamné à 5 ans de prison ferme par le tribunal militaire d’Oran en novembre 2015.

Une peine qui avait été confirmée en 2019 avant que le pourvoi en cassation soit accepté. Ceci dit, le général à la retraite comparaîtra lors du procès en appel d’aujourd’hui, en étant en liberté, puisqu’il avait été remis en liberté vers la fin de l’année dernière après avoir purgé sa peine.

Il convient de noter que le général-major à la retraite Hassan est poursuivi pour les accusations de « destruction de documents » et « infractions aux consignes militaires », note encore le même journal. Après avoir purgé sa peine de 5 ans, il avait quitté la prison en 2020.

Sa nomination à la tête du Service de coordination opérationnelle et de renseignement antiterroriste (Scorat), une unité d’élite des services secrets était intervenue sur décret présidentiel non publiable lors de sa création, en 2006.

Les plaidoiries de sa défense lors du procès de 2015

Lors de son arrestation le 21 août 2015, sa comparution et sa condamnation trois mois après, avait suscité moult réaction notamment de la part de sa défense. Son avocat Me Mokrane Aït Larbi avait alors déclaré dans une lettre rendue publique que « Sur le plan du droit, les faits reprochés au général Hassan ne résistent pas devant une analyse juridique impartiale ».

Il avait, en effet, indiqué qu’à propos de la première accusation qui est « destruction de documents », « il s’agit de notes personnelles et le service ne s’est jamais plaint de la disparition de documents », et d’ajouter que « la loi ne peut pas prévoir cinq ans de prison pour avoir déchiré un papier, quelle que soit sa nature ».

Pour la seconde accusation, en l’occurrence « infractions aux consignes militaires », le juriste avait souligné qu’il s’agit « de la gestion administrative et sécuritaire d’un dossier ‘’top secret’’ et je n’en dirai pas plus ».