Les actes désespérés continuent à constituer un sujet d’actualité. Hier, un quarantenaire a tenté de se suicider en s’immolant. L’acte a eu lieu devant le palais de justice d’Oran. D’aucuns ne s’attendaient à un tel drame lorsque l’homme a fait une apparition rapide accompagnée de gestes aussi rapides et coordonnés.
Pris subitement d’une crise d’hystérie, le quarantenaire s’est, en un laps de temps record, dénudé sous les regards abasourdis des passants.
Ce n’est pas tout puisque le «désespéré», tout en criant et gesticulant, s’est, aussitôt, aspergé d’essence contenue dans une bouteille en plastique.
Briquet en main, le malheureux allait passer à l’acte extrême: s’immoler par le feu. Or, des policiers en faction, avec une rapidité extraordinaire sont intervenus pour empêcher le quarantenaire d’exécuter l’ultime geste, et cela en l’immobilisant. Ce dernier a été sauvé in extremis d’une mort inévitable.
Un vif tumulte, accompagné des différents commentaires des passants, s’en est suivi pendant que l’homme a été admis au sein de la petite infirmerie appartenant au Palais de justice d’Oran et ce, avant qu’il ne soit conduit au commissariat de police le plus proche.
Aucune information n’a été rendue publique sur le mobile qui a motivé le jeune homme à passer à l’acte de désespoir.
Les suicides par immolation prennent, ces derniers jours, une courbe phénoménale. Un petit problème ou malentendu familial peut être générateur d’un drame aux conséquences tragiques. En tout cas, la liste des cas de tentatives de suicides par immolation continue à s’allonger ces derniers temps tandis que les mobiles sont variés.
Tout récemment, une jeune femme, âgée de 30 ans, a succombé à ses blessures n’ayant rien trouvé de mieux à faire que se suicider en s’aspergeant d’essence. Dans le sillage de son acte, un policier, qui a tenté de le sauver, a, lui aussi, perdu la vie quelques jours après. Ce n’est pas tout puisque le petit enfant de la malheureuse est décédé hier après avoir résisté à la mort pendant plusieurs jours à l’hôpital d’Oran.
Le chérubin a été victime de brûlures du deuxième degré. Un autre cas a eu lieu dans le quartier d’El Maqari (ex-Saint Eugène): une femme, s’estimant escroquée, s’est donnée la mort à l’aide d’une bonbonne à gaz.
Au début de la rentrée scolaire, un jeune lycéen, âgé de 19 ans, n’a trouvé rien de mieux à faire pour manifester son voeu de regagner les bancs d’école que de tenter de se mettre le feu devant le portail du lycée où il a été inscrit l’année dernière.
Un fait est tout de même utile de souligner puisqu’en plus des cas sociaux, des drogués et des toxicomanes, dont la majorité sont en chômage, viennent fausser tous les calculs en ne jurant que par le recours à l’immolation lorsque ces derniers sont en manque de leurs doses habituelles.