Le procès de l’émir de la « sariat du centre », le dénommé Bouderbala Fateh, responsable direct des attentats à l’explosif qui ont ciblé en 2007 le palais du Gouvernement et le siège de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar a été reporté mardi, au 25 mai par le Tribunal criminel près la cour d’Alger.
L’émir de la « Sariat du centre » (39 ans) a été arrêté le 10 septembre 2007 par les services de sécurité qui, agissant sur des renseignements fournis par ce dernier, ont découvert deux refuges de terroristes, selon une source judiciaire digne de foi. Dans le premier refuge situé au niveau de la cité Djaafri à Réghaia, les forces de sécurité ont découvert 92 Kg de matières explosives. Ils ont pu récupérer dans le deuxième refuge situé à Béni Daoud (Thénia- W. Boumerdès) un lance-roquettes, deux cartables bourrés d’explosifs (6,15 Kg dans chaque cartable), trois bombes artisanales et 21 détonateurs.
Tout au long de l’enquête, l’accusé a reconnu avoir participé depuis son adhésion en 1993 aux groupes terroristes activant à Lakhdaria, à plusieurs opérations terroristes ayant ciblé des personnes ou des biens à travers différentes wilayas
Il a également reconnu qu’une fois à la tête de la « sariat » d’Alger, il avait suivi par téléphone l’itinéraire de trois kamikazes à bord de véhicules piégés jusqu’à leur arrivée au niveau des lieux ciblés (Palais du gouvernement, siège de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar et ambassade du Danemark) où il leur a intimé l’ordre de se faire exploser.
Le kamikaze qui s’était dirigé vers l’ambassade du Danemark n’avait pas pu se faire exploser en raison de l’intervention du policier chargé de surveiller l’accès à l’ambassade. Le mis en cause a reconnu avoir participé à plusieurs embuscades contre des patrouilles de police et participé en 1995 à un hold-up de l’EPEAL-Lakhdaria.
Il avait également participé à une embuscade contre une patrouille de la gendarmerie nationale chargée de protéger des fourgons postaux d’Algérie poste et une autre embuscade en 1997 contre des éléments de la gendarmerie nationale au niveau de la route reliant Baba Ali à Lakhdaria, faisant 16 morts parmi les éléments de l’Armée nationale populaire