Le tribunal correctionnel de la cité Djamel a examiné, lundi, une affaire dans laquelle une femme de ménage, employée dans une école privée de Courbet, était poursuivie pour vol. Selon les accusations portées par K. Kheira, directrice de l’école, les vols auraient commencé en janvier dernier. “Des bijoux et de l’argent disparaissaient mystérieusement du coffre, alors nous avons décidé d’installer une caméra. Ce qui nous a permis de prendre cette femme en flagrant délit”, a-t-elle expliqué à l’audience, en ajoutant que 320 millions de centimes et différents bijoux ont été volés. À la barre, l’accusée, S. Lila, la quarantaine, mariée, trois enfants, n’a pas fui ses responsabilités : elle a avoué être l’auteure des vols, mais nie avoir fait un double des clés du coffre-fort. Dans son intervention, l’avocat de la partie civile a mis en évidence les conséquences engendrées par ces vols, notamment sur le versement des salaires des enseignants et travailleurs de l’école, ainsi que le préjudice moral subi par la victime.
Il a réclamé la restitution des 320 millions de centimes et un dédommagement de 200 millions. Le représentant du ministère public s’est contenté, lui, de requérir 4 ans de prison. Quant à l’avocat de la défense, il a axé sa plaidoirie sur l’absence de documents comptables établissant avec exactitude la somme d’argent volée, avant de solliciter l’indulgence du tribunal à l’égard d’une mère de famille qui n’a jamais eu affaire à la justice et qui a avoué son crime. S. Lila, qui se trouve en prison, connaîtra son sort la semaine prochaine.