Coupures d’eau, perturbations du marché de l’eau minérale et exploitation informelle… Les explications de Sellal

Coupures d’eau, perturbations du marché de l’eau minérale et exploitation informelle… Les explications de Sellal

Abdelmalek Sellal, alors en visite de travail, s’est contenté d’expliquer les raisons qui sont à l’origine de ces problèmes sans apporter les solutions souhaitées par les citoyens.

Fréquentes coupures d’eau dans les robinets, perturbation (récurrente) du marché de l’eau minérale ou autres commercialisées en bouteille, ou encore exploitation “informelle” de certaines ressources hydriques, sont autant de problèmes qui affectent encore, directement ou indirectement, le secteur des ressources en eau. Mais, qui continuent surtout à causer des désagréments aux citoyens.

Interrogé avant-hier à Tipasa, le ministre de tutelle, Abdelmalek Sellal, alors en visite de travail, s’est plutôt contenté d’expliquer les raisons des problèmes sans apporter les solutions souhaitées par les citoyens. À commencer par le problème des coupures d’eau, le ministre jette la balle aux services de la Sonelgaz dont les coupures d’électricité provoquent automatiquement l’arrêt des pompes hydrauliques et autres installations dans les différentes stations d’alimentation en eau potable des foyers. “Vous savez bien que les équipements des stations fonctionnent à l’électricité, donc les coupures d’eau sont aussi liées aux coupures électriques. À ceux qui nous reprochent de ne pas doter les stations de pompages de groupes électrogènes, je réponds que cette solution relève du domaine de l’impossible !” a commenté M. Sellal. Aussi, ajoute-t-il, la demande en constante croissance des citoyens, serait, en partie, derrière ces coupures. Néanmoins, le ministre mise beaucoup sur la réalisation de plusieurs projets tels que les barrages, les stations d’épuration et de dessalement et autres réseautages, déjà programmés par son département, aux fins de sécuriser, à l’avenir, la majorité des villes algériennes en alimentation en eau. Le ministre a rappelé à ce titre l’importance “d’interconnecter”, une fois tous les projets achevés, les réseaux de l’eau des grandes villes, notamment Alger, Tipasa, Blida, Boumerdès et Tizi Ouzou. L’autre projet ambitieux inscrit dans le programme du secteur des ressources en eau consiste, par ailleurs, en l’achèvement de ce qui est appelé “l’autoroute de l’eau”. Il s’agit là, des conduites liées aux différentes stations de dessalement de l’ eau de mer, qui couvriront les villes côtières sur une distance de 120 km.

À la question de savoir pourquoi certaines ressources hydriques font encore l’objet d’exploitation informelle, le ministre a fait part de son engagement à revoir prochainement la cartographie des zones à protéger, ainsi que “la révision de la réglementation” sur l’exploitation des forages.

Au sujet de l’eau minérale, exploitée en grande partie par le privé, et dont le marché reste encore très instable, notamment durant les saisons de forte demande, à l’instar du dernier Ramadhan, le ministre a accusé le manque, pour ne pas dire l’absence, de régulation du marché. Cela étant, dit-il, son département ministériel agit avec “souplesse”, et la réglementation “facilite” encore la procédure d’obtention des autorisations pour l’exploitation des sources, à même de permettre un meilleur approvisionnement du marché en ce liquide vital. M. Sellal a rappelé dans ce sens, l’existence de 45 exploitants, tandis que 15 nouvelles autorisations seront délivrées à la mi-septembre, après validation par la commission en charge d’étudier les dossiers respectifs d’un total de 20 postulants.

F A