A quelques jours du début de la Coupe du monde qui doit se dérouler au Brésil, de nouveaux éléments sont venus compromettre l’organisation de l’édition du 2022 au Qatar.
En effet, l’un des sponsors de cette manifestation footballistique planétaire, en l’occurrence Sony, a exigé aujourd’hui l’ouverture d’une enquête sur des allégations de corruption. Et il n’est pas seul.
L’ex-star du ballon rond, Diego Maradona, lui aussi, a demandé à ce qu’une enquête soit diligentée. «Il y a d’énormes pots-de-vin à la Fifa. Il faut demander des comptes à ceux qui en sont responsables notamment en ce qui concerne le dossier du Mondial 2022 au Qatar », a déclaré cet ambassadeur sportif.
Maradona a également indiqué dans un entretien qu’il a accordé au quotidien émirati Al Itihad d’Abou Dhabi, qu’il avait à plusieurs reprises et depuis des années dénoncé « des cas de pots-de-vin à la FIFA. L’ancienne star du foot argentin a mis en cause de manière indirecte le président de cette instance sportive internationale pour qui « le football est un domaine d’affaires »
Pour rappel, l’attribution de l’organisation de la coupe du monde 2022 au Qatar le 5 décembre 2010 avait suscité beaucoup de remous et des controverses. D’aucuns des connaisseurs du domaine footballistique se sont demandés comment ce petit émirat a pu obtenir le quitus pour l’organisation de la World Cup alors la période pendant laquelle elle se déroule est marquée par un climat caniculaire au Qatar avec une température de pas moins de 42°. Et c’est là où les soupçons de corruption ont commencé à apparaître.
Les évènements se sont précipités et les langues ont commencé à se délier jusqu’au jour, il y a près d’une semaine, où le journal britannique Sundaytimes publie un article dans lequel il met directement en cause l’ex-membre du comité exécutif de la FIFA, le Qatari Mohamed Bin Hammam. Il lui est reproché d’avoir versé 5 milliards de dollars pour l’obtention d’un vote massif en faveur de son pays candidat pour l’organisation de la Coupe du monde en 2022. Plus que cela, l’ex-président de la confédération asiatique de football qui a été radié à vie de la FIFA est soupçonné d’avoir versé 200.000 dollars dans des comptes contrôlés par les présidents de 30 associations de football africaines. Et ce sont là les nouveaux éléments qui ont fait réagir les sponsors et Diego Maradona. D’ailleurs, il n’est pas exclu que le Qatar se voie déchu de l’organisation de la Coupe du monde puisque plusieurs sportifs et même Blatter n’ont pas écarté un deuxième vote.
Il faut souligner aussi, que dès que les premiers soupçons ont vu le jour, Michael J. Garcia, président de la chambre d’investigations du comité d’éthique de la FIFA a été désigné en 2011 pour faire toute la lumière sur cette affaire. Son enquête prend fin demain, mais il se donne six semaines pour remettre son rapport à l’organe d’éthique de la fédération internationale de football. Cet ex-procureur fédéral de New York se penche également sur le dossier de la Russie qui a obtenu le même jour que le Qatar l’organisation de la World Cup en 2018.
Faouzia Ababsa