Coupe du monde au Brésil : des « erreurs de gestion » sur les chantiers

Coupe du monde au Brésil : des « erreurs de gestion » sur les chantiers

Sept ans de préparation, plus de 11 milliards de dollars (environ 8 milliards d’euros) investis, 4 millions de touristes attendus et 93 projets d’infrastructures recensés : le compte à rebours de la Coupe du monde s’achève et les différentes institutions dressent leurs premiers bilans. Dans les douze villes hôtes, la plupart des rénovations et travaux d’extension des aéroports ne sont pas terminés. En revanche, leur capacité a augmenté de 36 % ces derniers mois. Le réseau hôtelier a gagné 70 nouveaux lieux de séjour, ce qui représente 5 000 chambres supplémentaires ou 20 % d’offre supplémentaire pour les séjours au Brésil, selon le quotidien Valor.

Souvent décriées, les enceintes sportives, aux infrastructures vétustes, ont été rénovées et très souvent reliées pour la première fois aux réseaux de communication. Dans de nombreuses capitales, les opérateurs ont augmenté de moitié – même si les expériences sur le terrain contredisent souvent les annonces officielles – les capacités de communication.

« CONTINUER À ALLER DE L’AVANT »

Au final, 81 projets d’infrastructures ont été réellement lancés. De nombreux chantiers ont été toutefois abandonnés en cours de route, selon les médiaslocaux. « Nous avons commis des erreurs de base de gestion », admet Paulo Resende, coordinateur du Centre d’infrastructure et de logistique de la Fondation Dom Cabral. « L’événement a permis d’exposer nos problèmes chroniquesd’organisation et de planification », ajoute Pedro Trengrouse, directeur marketing du sport à la Fondation Getulio Vargas.

En dehors des projets inaugurés mais inachevés, comme le métro de Fortaleza ou le bus rapide de Rio de Janeiro reliant l’aéroport au quartier chic de la zone ouest de Barra da Tijuca, des failles dans les communications pourraient rapidement voir le jour, selon des experts. « Il est clair que cela incommode le Brésil de ne pas avoir réalisé ou livré tout ce qui avait été projeté, insiste Paulo Resende. Mais cela fait partie de notre quotidien, apprendre de nos erreurs etcontinuer à aller de l’avant. »