Ceux qui suivent l’actualité footballistique nationale de près savent dans quelles conditions difficiles, nos deux représentants en joutes africaines, la JS Kabylie et le Mouloudia d’Alger ont abordé leur match, respectivement à Fès contre le MAS pour les Canaris et au stade du 5-Juillet pour les Mouloudéens.
La JSK s’est déplacée au Maroc avec un effectif réduit, puisque plusieurs de ses éléments manquaient à l’appel, pour différentes raisons déjà évoquées dans nos précédentes éditions, avec l’objectif de faire bonne figure malgré tout pour rentrer avec au moins le point du match nul. La JSK n’est malheureusement pas parvenue à le faire, malgré les efforts déployés par les camarades de Asselah.
Ces derniers étaient pourtant tout près de réussir leur pari, mais c’est la mort dans l’âme que leurs efforts durant la rencontre ont été anéantis par un but adverse survenu en toute fin de match (85’), alors que les Kabyles faisaient de la résistance, après l’expulsion idiote de Naïli survenu lors des dix premières minutes de la seconde période.
Ce qui n’a fait que compliquer la tâche des Jaune et Vert, qui n’en n’avaient vraiment pas besoin. En vue de la physionomie de la rencontre, la JSK méritait franchement un meilleur sort. Malgré leur défaite pour leur première sortie africaine, Remache et les siens auront largement l’occasion de se racheter et de faire en sorte d’aller le plus loin possible dans cette Coupe de la CAF où la JSK ne compte surtout pas faire de la figuration.

Pour ce qui est du Doyen, le Mouloudia, nous pouvons dire que les choses se sont beaucoup mieux passées, puisque l’équipe se trouvait dans des conditions catastrophiques avant d’aborder cet important rendez-vous de la Ligue des champions africaine, avec le départ massif de joueurs cadres et pas des moindres avec les Mokdad, Boudebouda, Zemmamouche, Bouchema et Youssef Sofiane, alors que Derrag n’a pas joué en raison d’une blessure. Quatre joueurs (Berremla, Sofiane, Assali et Mobitang) ont pu être qualifiés par la CAF in extremis pour pouvoir prendre part au match face à l’ES Tunis, un ténor sur le plan continental, qui n’est plus à présenter.
Pari tactique réussi par Meguelati
Le coach par intérim, Abdelhak Meguelati, a su aligner le onze qu’il fallait, avec les moyens de bord. Tactiquement, il a réussi à mettre sur le terrain une équipe bien en place. Ses consignes à ses poulains étaient claires : mobilisation maximale, concentration des joueurs avec un raccourcissement des distances, limitation du nombre de touches de balle sur certaines parties de la surface du terrain, pour développer la simplicité de l’échange, l’agressivité dans la conquête du ballon grâce à un pressing par intermittence, du moment que sur le plan physique, c’était difficile à réaliser en cette période d’intersaison, et la concentration continuelle dans les phases défensives et offensives.
Tout cela a permis au MCA, de tenir tête et de faire bonne figure face à une équipe de l’Espérance, qui s’est déplacée à Alger pour gagner, comme l’a affirmé son entraîneur, Nabil Maâloul, et dont certains prédisaient même une large victoire, au vu de la situation difficile dans laquelle se trouve le Mouloudia. Mais, il fallait compter sans cette rage des camarades de l’excellent Daoudi qui ne l’entendaient pas de cette oreille et qui voulaient surtout honorer les couleurs du club mythique d’Alger et de tout le pays.
C’est chose faite avec un encourageant match nul, même si ce dernier a été concédé at-home.
Cela présage de lendemain encourageant pour l’équipe du Mouloudia dans cette prestigieuse compétition africaine, à la seule condition que les choses évoluent dans le bon sens, en termes de gestion de ce prestigieux club qui n’a que trop souffert de luttes intestines.
Mohamed-Amine Azzouz