L’Algérie dont c’est la 4ème participation à la coupe du monde après celles de 1982 en Espagne, 1986 au Mexique et 2010 en Afrique du Sud, part en terre brésilienne avec, cette fois, l’ambition de passer l’écueil du premier tour et de se qualifier, pour la première fois de son histoire, au second tour.
Tous les regards des férus de la balle ronde sont braqués aujourd’hui sur Sao Paolo, Brasilia, Recife, Fortaleza, Salvador, ou encore Curitiba, Porto Allègre et Rio de Janeiro, qui accueilleront les matchs des 32 nations qualifiées pour cette grande manifestation footballistique. Les verts, y sont présents depuis le 7 juin.
Le groupe dans lequel évoluent les « Verts », comprend également la Russie, la Belgique et la Corée du Sud. Il s’agit de grosses cylindrées et non des moindres.
Cependant, au sein de la sélection algérienne, l’optimisme est de rigueur et on pense réellement que les protégés du coach Vahid Hallilozic ont les capacités de rivaliser avec les meilleurs du monde et possèdent de réelles chances de se surpasser.
De ce fait, leur premier match, mardi prochain constitue un véritable baromètre pour tester les potentialités de notre équipe nationale.
Pour l’entraîneur adjoint, Abdelhafid Tasfaout, cette première rencontre revêt un cachet particulier et, il est impératif de bien entamer le tournoi et éviter la défaite dès le début. « Nous allons tout faire pour essayer de réaliser un bon résultat face à la Belgique, ce qui va nous permettre d’aborder les deux matchs restants dans la sérénité », avait-il déclaré.
La Belgique est non seulement le favori du groupe, mais reste l’une des grosses pointures de ce mondial, avec lequel il faudra compter.
Au sujet des deux autres clients des « Verts », en l’occurrence la Corée du Sud et la Russie, Tasfaout pense que le plus important est de gérer match par match est d’être prêt pour le début de la compétition.
En prévision de cet événement, les autorités brésiliennes ont opéré une véritable course contre la montre pour que soit fin prêt le jour « J ».
Sous haute sécurité
En plus des infrastructures sportives et hôtelières réalisées à l’occasion, l’Etat a déployé quelque 157.000 agents pour assurer la sécurité des personnes et les conditions du déroulement de la compétition.
855 00 dollars ont été investis dans le dispositif de sécurité de la coupe du monde, selon l’agence brésilienne d’information, qui rapporte que ce dispositif spécial durera jusqu’au 18 juillet, soit, cinq jours après la finale.
Ces 157.000 agents de sécurité englobent des officiers des forces de police locales et fédérales, de la police routière fédérale, de la force de sécurité nationale et des forces armées du Brésil. De plus, la FIFA emploie 20.000 agents pour assurer la sécurité dans les stades et aux alentours, ainsi que dans les hôtels et les centres d’entraînement des 32 équipes qui participent au tournoi. En moyenne, 900 agents seront présents à chaque match.
Le Brésil « est prêt à accueillir les touristes, les autorités et les délégations étrangères et à assurer la sécurité de tout le monde », avait déclaré Andrei Rodrigues, sous-secrétaire chargé de la sécurité des grands événements au ministère de la Justice.
Les forces de sécurité, dira-t-il encore, sont préparées à tous les scénarios, tels que les actes terroristes ou les manifestations violentes. « Nous ne tolérerons aucun acte de vandalisme, de pillage ou de destruction », a t-il averti.
S’adressant à tous les Brésiliens et aux visiteurs, Dilma Rousseff dira : « je peux assurer que le dispositif de sécurité que nous avons mis en place donnera à chacun la tranquillité d’esprit nécessaire pour faire de cette compétition une réussite totale ».
Mme Rousseff a également de nouveau exprimé son souhait de faire de la lutte contre le racisme le thème de cet événement grandiose. C’était l’occasion pour apporter quelques éclaircissements quant aux dépenses consenties pour cet évènement alors que la rue brésilienne grogne. Estimé à 11 milliards de dollars, cette dépense dira la présidente du Brésil a été consentie dans la construction des stades, des terminaux aéroportuaires et autres infrastructures vont profiter plus tard aux brésiliens. « Nous avons fait cela avant tout pour les Brésiliens, et les travaux publics lancés pour le tournoi ne repartiront pas dans les valises des touristes. La Coupe dure à peine un mois, mais les bénéfices resteront toujours. Nous avons construit, amélioré des aéroports, des ports, des avenues, des ponts, des voies d’accès, des lignes de transport rapides, et nous l’avons fait en premier lieu pour les Brésiliens. »
Le président de la FIFA Joseph Blatter, a, de son côté soutenu « la chance » brésilienne d’abriter cet évènement planétaire estimant que le Brésil qui est une grande nation de football, s’apprête à devenir aussi une puissance économique. « Nous sommes convaincus que cette manifestation donnera au Brésil une occasion extraordinaire de promouvoir son image pendant plus d’un mois, pendant que les yeux du monde entier seront tournés vers le pays », a fait observer le patron de la FIFA.
C’est dire que le challenge est fort intéressant et le défi à relever est encore plus grand dans ce rendez-vous qui réunit le gotha du football mondial. Que la fête commence !
Samy. B