Coup d’accélérateur de Ouali: « L’autoroute Est-Ouest achevée fin octobre »

Coup d’accélérateur de Ouali: « L’autoroute Est-Ouest achevée fin octobre »

Depuis trois mois, soit depuis sa prise de fonction à la tête du ministère des travaux publics, Abdelkader Ouali multiplie les visites sur le terrain et les réunions avec les cadres de son ministère et les 48 directeurs de travaux publics de wilayas. Imposant à ses collaborateurs un rythme de travail qu’ils avaient perdu depuis belle lurette, c’est un véritable bourreau du travail qui commence sa journée à 8 heures tapantes et la poursuit jusqu’à minuit.

Il a imposé une façon d’appréhender les problèmes avec pragmatisme, méthode, réflexion, prévision, suivi, management … autant de notions disparues elles aussi dans ce ministère qui disposait pourtant d’un budget faramineux mais qui manquait d’idées. Ceci expliquant cela, l’abondance de ressources financières a entraîné une immense gabegie, synonyme d’une gestion financière dispendieuse qui malgré tout n’a pas donné ses fruits puisque, et c’est paradoxal, tous les travaux routiers et autoroutiers souffrent de graves négligences touchant autant la qualité que l’art.



Gageons que le nouveau ministre des travaux publics, qui est un gestionnaire avéré saura remettre les pendules à l’heure et permettre aux algériens de rouler sans risque sur des routes aux normes et en parfait état.

Concernant précisément l’autoroute Est-Ouest, Abdelkader Ouali annonce que les travaux de réfection seront achevés vers la fin du mois d’octobre prochain, s’engageant à livrer les 120 km restants au plus tard à la mi-octobre.

« Nous avons réalisé un tronçon autoroutier de 1.200 km mais on a un problème avec 120 autres kilomètres, et ce point noir nous fait oublier tous les efforts consentis et nous le réglerons au plus tard à la mi-octobre », a-t-il annoncé lors de l’émission « Dayf Essabah »de la radio Chaîne 1.

Ouali a souligné que « les 120 km restants sont situés à l’Ouest du pays entre El Affroun, Aïn-Defla et Chlef, alors que les travaux de rénovation sur les tronçons de Relizane et d’Oran ont été achevés ». « A l’Est du pays, le tronçon de Bordj Bou-Arréridj a été achevé, mais reste le gros morceau de Lakhdaria et Al Adjiba. Ce tronçon est particulièrement marqué par des glissements de terrain et nécessite une expertise et l’intervention d’une entreprise étrangère pour sa réalisation » ajoute t-il.

Quant au reste à réaliser sur le tronçon dévolu à l’entreprise nippone Cojaal et qui est actuellement à l’arrêt du fait d’un litige financier, le ministre a indiqué que « nous sommes en relation avec Cojaal, nous avons même rencontré l’ambassadeur du Japon M. Masaya Fujiwara pour expliquer notre position du point de vue gouvernemental et nous avons dit que cette situation n’est à l’avantage de personne ».

Selon M. Ouali, la partie algérienne a transmis aux Japonais ses propositions pour la poursuite du chantier, et les réponses de Cojaal sont attendues dans les 48 heures avec le déplacement d’un représentant de l’entreprise à Alger.

Le ministre, optimiste mais conscient des difficultés, a annoncé au cours de la même émission radiophonique que l’autoroute Est-Ouest sera en principe ouverte dans sa totalité vers fin octobre avec la mise en service du tronçon manquant qui part de Constantine, via Djebel Ouahch vers Skikda et Annaba en « attendant de régler le problème des 6 km restants de Dréan à la frontière avec la Tunisie ».

Unités de surveillance et d’entretien du réseau routier national

Le ministre a également annoncé la mise en place dès septembre prochain d’unités de surveillance et d’entretien du réseau routier national (USIR). « Ces structures auront pour mission d’entretenir en permanence et de maintenir en état le réseau routier du pays, notamment les chemins de wilaya (CW) et les chemins communaux (CC), pour désenclaver les populations, faciliter leurs déplacements et dynamiser l’activité économique », a souligné le ministre.

« L’entretien systématique des routes du pays est également de nature à favoriser la création et le lancement des activités de nouvelles PME », a également estimé M. Ouali, avant d’insister sur ‘‘l’intégration dans les activités quotidiennes des acteurs du secteur d’une «culture de l’entretien»’’.