Côte d’Ivoire – Lamouchi : « Pour moi, la Côte d’Ivoire est la meilleure équipe d’Afrique »

Côte d’Ivoire – Lamouchi : « Pour moi, la Côte d’Ivoire est la meilleure équipe d’Afrique »

panoramic_nociv13112012_009-680x453.jpgAvant de retrouver la Colombie (18h00) pour son second match à la Coupe du Monde,Sabri Lamouchi s’est confié dans les colonnes du Parisien. L’essentiel, c’est ici.

Son arrivée à la tête des Éléphants 

« C’est une histoire de feeling. Mon président, Augustin Diallo m’a tendu la main. A sa place, je ne me serais jamais engagé ! Je n’avais aucune expérience et l’équipe sortait d’une grosse désillusion avec la défaite en finale de la CAN 2012 contre la Zambie. Ce n’était pas logique. »

« J’avais joué, en 2012, un match de bienfaisance pour Zidane. Augustin Diallo a demandé à me rencontrer le lendemain. On a parlé pendant cinq heures. Quelques semaines plus tard, il m’a appelé en me disant : « Dans trois jours, il y a un match et c’est toi qui le dirigeras avec les pleins pouvoirs ! » Comment pouvais-je refuser ? Si j’avais eu peur de me lancer, c’est que je n’étais pas fait pour ce métier. »

Facile de gagner la confiance du groupe ?

« Non. Il fallait qu’on apprenne à se connaître. Et tout le monde pense que c’est compliqué de diriger des stars comme Didier Drogba ou Yaya Touré. Mais c’est le plus facile parce que ce sont des champions et des types intelligents. Ils ont vu que j’avais un discours cohérent et sincère. Et tout s’est bien enclenché. J’ai forcément commis des erreurs, mais le plus important, c’est de ne pas les refaire. »

Sur le poste de sélectionneur en Afrique, il paraît qu’on y est moins respecté…

« J’ai lu ça. Mais en Côte d’Ivoire, qui est pour moi la meilleure équipe d’Afrique, j’échappe à cela. À l’intérieur du groupe, je sais que je suis écouté. À l’extérieur, avec une certaine presse, je sens encore un regard suspicieux. Mais ce qui compte, c’est que je suis le seul patron. Personne n’entre dans le vestiaire sans mon accord. »

Une seule CAN à mettre à l’actif de la Côte d’Ivoire, c’est peu… 

« Il y a peut-être trop de pression populaire ou de malchance. Car si cette équipe s’était imposée en finale de la CAN 2006 au lieu de perdre aux tirs au but (face à l’Egypte), elle aurait eu un déclic et gagné d’autres titres. Ensuite, n’oublions pas les soucis d’ego et aussi les problèmes politiques rencontrés dans ce pays. »

La rumeur d’une arrivée de Trapattoni pour le remplacer à l’issue du Mondial

« Cela a été démenti par mon président. Je comprends que des gens aient envie de ce poste ou que d’autres préparent l’après-Lamouchi. Mais ce n’est pas bien d’annoncer des noms avant le Mondial. »

Cette Coupe du Monde, une revanche par rapport à 98 ? (il avait été exclu du groupe France par Aimé Jacquet)

« J’ai toujours voulu maîtriser mon destin. Regardez les six exclus (Lamouchi, Djetou, Laigle, Letizi, Ba, Anelka). Beaucoup ont vu leur carrière internationale stoppée net. J’ai su me remettre en question. Pendant trois ans et demi, j’en ai souffert. Un de mes rêves de gosses était de gagner une Coupe du Monde. Avec les Eléphants, j’ai le rêve que chacun se mette à croire aussi fort que moi en un beau destin. Le plus compliqué, c’est d’avoir du talent. Ensuite, ce n’est qu’une histoire de travail. »

Pour rappel, lors de son premier match la Côte d’Ivoire s’est imposée avec difficulté face au Japon (2-1), et doit désormais l’emporter face à la Colombie pour espérer sortir en tête du groupe C.