L’affaire de corruption dont sont impliqués des dirigeants du groupe parapétrolier italien, Saipem en Algérie continue d’alimenter l’actualité en Italie.
En effet, ce jeudi des sources médiatiques italiennes citées par Reuters ont rapporté que l’administrateur délégué d’Eni, Paolo Scaroni, fait l’objet d’une enquête liée à des investigations portant sur des contrats remportés par Saipem en Algérie.
Ainsi le Parquet de Milan a ouvert une enquête sur le directeur général du géant énergétique italien Eni, dans le cadre d’une affaire de pots-de-vins qui auraient été versés par une filiale du groupe, Saipem, au gouvernement algérien en échange de contrats.
Scaroni est soupçonné d’avoir participé à au moins une rencontre afin de faire obtenir à Eni et Saipem un marché évalué à 11 milliards de dollars, pour lequel une commission occulte de 197 millions d’euros aurait été versée à de hauts responsables algériens.

Selon les mêmes sources, des perquisitions avaient eu lieu au domicile et au bureau de Paolo Scaroni.
C’est le deuxième rebondissement dans cette affaire en espace de quelques jours. Puisque mardi dernier, l’autorité des marchés financiers italiens, la Consob avait demandé à la Financial Services Authority (FSA) britannique d’ouvrir une enquête sur un placement d’actions Saipem juste avant un sévère avertissement du premier groupe parapétrolier européen sur ses résultats.
Pour rappel, le groupe parapétrolier Saipem, dont Eni détient 43% du capital, avait annoncé en décembre dernier que son administrateur délégué de l’époque Pietro Franco Tai avait démissionné en raison d’une enquête du parquet de Milan sur des contrats algériens de Saipem.