Prévenir la politique du chaos
L’Algérie est à la croisée des chemins. Telle est la conclusion des experts. En fait, depuis des décennies, l’Algérie est restée au milieu du gué, attendant les mesures efficaces pour diversifier son économie, sortir de la logique de rente, moderniser son management et aujourd’hui combattre la corruption.
Il faut reconnaître que durant les années 2000, un effort d’investissement sans précédent a été engagé avec comme résultats une amélioration patente des conditions de vie : plus de pénurie d’eau pour la grande majorité de la population. Des centaines de milliers de citoyens ont bénéficié de logements subventionnés par l’État ou d’emplois certes pour la plupart à durée déterminée grâce aux plans quinquennaux de développement.
Mais à quel prix ? Des dépenses faramineuses ont été effectuées sans que notre pays ait assis les bases de son développement durable : réduction de la dépendance technologique, renforcement de son expertise et développement conséquent de la recherche. Jamais l’Algérie n’a autant gaspillé autant de ressources financières pour moderniser ses infrastructures. Jamais la corruption n’a atteint une telle ampleur. Ce sont des milliards de dollars et non de dinars qui ont fui l’Algérie au profit de comptes off-shore à l’étranger. Pendant ce temps, les instruments de contrôle n’ont pas comme par hasard fonctionné.
Gel de la Cour des comptes, l’observatoire de la lutte contre la corruption pas encore installé, dossiers classés et donc laissés sans suite, trafics d’influence sous toutes les formes, dépendance et défaillances de la justice.
Autant d’indices de l’absence de volonté politique pour freiner ces fléaux qui sont à la source de dilapidations considérables de deniers publics et de paupérisation prononcée d’une grande partie de la population.
On est à se demander où nous mènerons les pratiques du bakchich, les violations quotidiennes de l’État de droit ? Une évidence.
Au chaos, à l’explosion sociale si rien ne bouge, face à la montée des besoins économiques et sociaux. Et surtout en cas de retournement du marché pétrolier ?
Khaled R.
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