Corruption : Melzi risque gros dans l’affaire de la construction du Sheraton d’Alger

Corruption : Melzi risque gros dans l’affaire de la construction du Sheraton d’Alger

Abdelhamid Melzi l’ex-PDG de la résidence d’Etat du Sahel et de la Société d’investissement hôtelier (SIH) placé en détention provisoire en mai 2019, il avait été limogé par le défunt Chef d’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah. Puis il a été arrêté et placé sous mandat de dépôt et poursuivi pour « espionnage », il est poursuivi dans le cadre de pas moins de six dossiers. La justice lui reproche, entre autres, des malversations dans des marchés passés avec des entreprises chinoises dont CSCEC.

Poursuivi, entre autres, pour trafic d’influence, corruption et blanchiment d’argent, Abdelhamid Melzi avait écopé de cinq ans de prison, une peine réduite en appel à 3 ans et demi en janvier 2022.

De nouveau, la Cour d’Alger a requis une peine de 5 ans d’emprisonnement contre Melzi pour des dépenses faramineuses qui ont été consenties pour l’hôtel Sheraton à Alger. Le coût de construction de cet hôtel 4 étoiles est sidérant.

Les chefs d’inculpation retenus contre Abdelhamid Melzi sont en lien avec les modes de passation de marché pour la construction de l’hôtel Sheraton dans la commune de Staouéli, à l’ouest d’Alger.

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Des sommes astronomiques injectés dans le projet de construction de l’hôtel Sheraton d’Alger

Le projet de réalisation de l’hôtel Sheraton lancé fin des années 1990, avait été confié à la SIH. Le projet avait été géré de gré à gré par une seule personne.

Dans sa plaidoirie, le représentant du ministère public a qualifié les fonds injectés dans le projet de construction de l’hôtel Sheraton d’astronomiques. Il a également souligné que l’expertise diligentée dans le cadre de ce dossier a révélé que des sommes importantes ont été déboursées pour l’acquisition de caméras de surveillance importées par la société chinoise CSCEC dont 80% des montants ont été transférés à l’étranger.

Alors que, l’expertise a fait ressortir que les factures étaient exagérément « gonflées ». Le juge d’instruction près le tribunal de Dar El Beida l’a d’ailleurs dûment constaté lors de l’enquête judiciaire qui a démontré que le montant d’achat des caméras de surveillance avait été multiplié par quatre. Et que les prix réels des équipements étaient inférieurs aux prix pratiqués sur le marché international.